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Drapeaux britannique et européen devant le Parlement britannique, le 17 décembre 2018 à Londres. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Plus de 45 institutions financières veulent s'établir ou renforcer considérablement leur présence en Allemagne", a déclaré Felix Hufeld, patron de la Bafin, devant la presse à Francfort.
Selon lui, cette forte demande atteste "en toute modestie" de la "confiance" de ces établissements dans le travail de Bafin, qui s'active depuis début 2017 pour aider les acteurs internationaux intéressés par une implantation en Allemagne.
Dans l'échantillon, environ une vingtaine de grandes banques internationales ont fait part de leur intérêt pour "Mainhattan", surnom donné au quartier financier francfortois, dont les poids lourds américains Morgan Stanley, Citigroup ou Goldman Sachs, mais aussi dernièrement la banque libanaise Bank of Beirut, selon l'agence de presse AFP citant une source officielle.
Ces acteurs pourraient en tout représenter environ 5.000 emplois localisés essentiellement à Francfort, et pour une petite partie à Düsseldorf ou Berlin, selon la même source. Par ailleurs plus d'une vingtaine de sociétés dans le courtage en valeurs mobilières et des activités connexes, représentant un peu plus de 300 emplois et où figurent notamment les japonais Daiwa Securities et Nomura, ont investi la place allemande.
"Comme cela a déjà souvent été dit, nous n'acceptons pas de société boîtes à lettre", a rappelé mardi 15 janvier M. Hufeld. Une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l'UE est un scénario possible après le rejet mardi 15 janvier par les députés britanniques de l'accord de Brexit négocié par la Première ministre conservatrice Theresa May avec Bruxelles.
En décembre, le gouvernement allemand a adopté différentes mesures visant à amortir le choc du Brexit pour son secteur financier, en particulier un assouplissement du droit du travail pour attirer les banquiers de haut vol.
La place financière allemande a toutefois mal pris le fait que Paris a été choisie fin novembre pour accueillir l'Autorité bancaire européenne (ABE), qui doit aussi déménager de Londres au printemps prochain.
APS/VNA/CVN