Boris Johnson doit annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale

Le Premier ministre britannique Boris Johnson doit annoncer jeudi 14 avril de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale comprenant notamment un accord avec le Rwanda, après une année record concernant les traversées de migrants dans la Manche, a annoncé mercredi 13 avril Downing Street.

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Photo : AFP/VNA/CVN

Boris Johnson doit annoncer des mesures "pour casser les structures des passeurs, intensifier les opérations dans la Manche, poursuivre plus de criminels en justice et mettre fin au commerce barbare de la misère humaine", selon Downing Street.

L'annonce de ces nouvelles mesures intervient au moment où le Premier ministre est en difficulté après avoir été notifié mardi 12 avril qu'il allait recevoir une amende pour des fêtes organisées à Downing Street pendant les confinements, un scandale qui a entaché durablement sa popularité longtemps inoxydable.

Si le Premier ministre a fait de la lutte contre l'immigration illégale sa priorité après le Brexit, les traversées ont continué d'augmenter dans la Manche. Plus de 28.500 personnes ont effectué ces périlleuses traversées en 2021, contre 8466 en 2020, 1843 en 2019 et 299 en 2018, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur.

"Quelques 600 (migrants) ont traversé la Manche hier, doit dire le Premier ministre jeudi 14 avril. Je comprends que ces personnes recherchent une vie meilleure (...) et les espoirs d'un nouveau départ. Mais ces espoirs, ces rêves, ont été exploités. Ces passeurs abusent de personnes vulnérables et font de la Manche un cimetière sous-marin".

Le ministère britannique de l'Intérieur doit par ailleurs annoncer un accord "migratoire et de développement économique" avec le Rwanda, signé par la ministre Priti Patel. Depuis des mois, Boris Johnson et son gouvernement cherchent à conclure des accords avec des pays tiers où envoyer les migrants en attendant de traiter leur dossier. Le Rwanda et le Ghana avaient été évoqués, mais le Ghana a fermement nié en janvier être en discussion avec le Royaume-Uni sur le sujet.Le Parlement britannique est par ailleurs sur le point d'adopter une loi qui pourrait autoriser la création de centres à l'étranger pour expulser les migrants le temps que leur demande soit traitée ou encore autoriser les garde-côtes à repousser hors des eaux britanniques les embarcations de migrants. Selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), cette loi, si elle est adoptée, contredirait à la Convention de Genève pour les réfugiés, qu'a signée le Royaume-Uni.

AFP/VNA/CVN

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