Bleues : fin de série pour la France et Diacre, accrochées en Autriche

Un premier accroc qui tombe mal : l'équipe de France féminine a calé en Autriche mardi 27 octobre (0-0) dans le duel au sommet des éliminatoires, retardant sa qualification pour l'Euro-2022 au terme d'un rassemblement agité pour la sélectionneuse Corinne Diacre.

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L'attaquante et capitaine des Bleues, Eugénie Le Sommer, lors du match de qualification à l'Euro-2021 face à l'Autriche, à Wiener Neustadt, le 27 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La technicienne a commencé sa période internationale par un choix fort mais décrié : la non-convocation de la capitaine Amandine Henry. Elle la termine par un match nul frustrant face à la 22e nation mondiale, qui interrompt une série de cinq succès. Entretemps, elle aura vécu une semaine d'isolement pour COVID-19, et elle aura dû gérer à distance les réactions de certaines Lyonnaises, choquées par l'absence d'Henry, leur coéquipière à l'OL.

Bref, le mois d'octobre aura été très mouvementé du côté de l'ancienne coach de Clermont (Ligue 2), même si la large victoire de vendredi 23 octobre contre la Macédoine du Nord (11-0) aura fait figure d'heureuse parenthèse.

Au classement, il n'y a toutefois rien d'alarmant : la France reste coleader de son groupe à égalité avec l'Autriche, et une victoire contre ces mêmes Autrichiennes le 27 novembre à Guingamp lui suffirait pour valider son ticket pour le Championnat d'Europe.

Mais Diacre risque de faire face à de nouveaux questionnements dans cette période de frictions, symbolisée en septembre par la mise en retrait volontaire de la gardienne Sarah Bouhaddi et en octobre par l'absence d'Henry.

Et à la différence de ces dernières semaines, elle ne pourra plus autant mettre en avant les "résultats" irréprochables de l'équipe pour justifier ses choix, après ce premier faux-pas en six journées de qualifications à l'Euro-2022.

"Les matches se suivent et ne se ressemblent pas. Cela ne peut pas toujours sourire, on le savait. Mais les filles ont donné tout ce qu'elles pouvaient, il nous a manqué ce brin de réussite", a-t-elle réagi, globalement satisfaite du contenu.

L'Autriche a tenu 

Ses joueuses ont en effet nettement dominé les débats, mardi soir 27 octobre dans le petit mais récent stade de Wiener Neustadt, à une cinquantaine de kilomètres de Vienne. Mais elles ont échoué à faire trembler une rugueuse défense autrichienne.

Les joueuses et leur patronne savaient qu'il serait compliqué de passer 11 buts à l'Autriche, d'autant plus que celle-ci attendait depuis six mois de pouvoir rejouer devant son public, venu à plusieurs centaines (650 précisément) malgré les sept ou huit degrés affichés par le thermomètre et les restrictions en vigueur dans un pays qui comptait lundi 26 octobre 10 fois moins de nouveaux cas de COVID-19 qu'en France.

Cela s'est confirmé au coup de sifflet final, les Autrichiennes célébrant leur victoire à grands renforts de sono et de danse. Cela s'est vu aussi sur la pelouse, à l'image de l'arrêt exceptionnel de la gardienne Manuela Zinsberger devant la tête à bout portant d'Aïssatou Tounkara (40e), bien servie par Wendie Renard.

Renard insuffisante 

La milieu des Bleues, Elisa De Almeida (droite), au duel avec la milieu de l'Autriche, Jasmin Eder, lors du match de qualification à l'Euro-2021, à Wiener Neustadt, le 27 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette dernière fêtait mardi 27 octobre sa 121e sélection - autant que Corinne Diacre ! - au terme d'une dizaine de jours très tendue la concernant, entre ses remarques interloquées suite à la non-sélection de sa coéquipière Henry et sa mise sur le banc vendredi 23 octobre, sans autre explication qu'un "choix du moment" de la part de Diacre.

Elle a finalement récupéré la confiance de la technicienne, qui l'a titularisée, au contraire d'Amel Majri (entrée en jeu pour un quart d'heure), l'autre Lyonnaise ayant réagi à "l'affaire Henry" en évoquant des "tensions" autour des Bleues.

Mais si la présence de Renard a insufflé un peu de sérénité à la défense des Bleues, cela n'a pas suffi à les faire marquer, même si Viviane Asseyi a failli inscrire d'une bicyclette magique le but le plus beau de sa carrière (22e) et Kadidiatou Diani l'un de ses plus malins, d'une talonnade bien anticipée par Zinsberger (24e).

Renard s'est elle aussi créé une belle occasion de la tête en seconde période (56e) avant une fin de match irrespirable, avec une tête au-dessus d'Elisa De Almeida (85e) et un dernier coup franc de Delphine Cascarino. Insuffisant pour faire mouche et aller chercher une victoire qui aurait apaisé le groupe France. L'apaisement, désormais, attendra le match retour.


AFP/VNA/CVN

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