>> Une réunion pour examiner l'état de conservation des mammifères
Il est essentiel de connaître les routes empruntées par les animaux lors de leurs migrations pour mieux les protéger. |
Photo : Getty Images/CVN |
"Cet atlas représente une étape importante pour la conservation à l'échelle mondiale", a commenté le biologiste Matthew Kauffman, cité dans un communiqué de presse. Il "constituera un outil concret et efficace pour aider à enrayer le déclin des migrations d'ongulés", autre nom des mammifères terrestres à sabots.
Ces espèces parcourent régulièrement de grandes distances pour trouver de la nourriture, échapper aux conditions climatiques difficiles et élever leurs petits. Ils sont exposés à une multitude de menaces, comme la fragmentation de leur habitat imputable aux clôtures, aux routes et aux voies ferrées, le braconnage ou encore les changements climatiques, détaille l'ONU.
En Asie centrale, par exemple, la carte détaille l'impact qu'a la construction de nouvelles infrastructures, notamment des chemins de fer, sur les déplacements de l'antilope saïga, coupée d'habitats hivernaux essentiels. "Il est essentiel de connaître les routes empruntées par les animaux lors de leurs migrations pour mieux comprendre ce que nous devons faire pour leur conservation", estime la secrétaire exécutive de la Convention sur la conservation des espèces migratoires (CMS) de l'ONU, Amy Fraenkel.
Lorsqu'une migration a été cartographiée en détail, les pouvoirs publics peuvent la faciliter, par exemple en leur donnant la priorité sur les routes ou en déplaçant des clôtures, explique l'ONU.
Aussi, 80 scientifiques ont collaboré pour l'élaboration de cette carte, qui couvre pour l'heure 20 populations mondiales, du gnou emblématique des plaines de Tanzanie à l'éléphant d'Afrique, en passant par les bouquetins des Alpes.
APS/VNA/CVN