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Le président américain Joe Biden s'est exprimé en Caroline du Sud, le 27 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Biden, qui comptait sur un important électorat noir dans cet État conservateur du sud des États-Unis, a remporté la primaire avec plus de 96,4% des voix face à deux autres candidats quasi inconnus du grand public, selon ces résultats tirés à partir du dépouillement de plus de la moitié des suffrages.
Le président américain, qui se trouvait lui-même en Californie samedi soir 3 février avant de se rendre dans le Nevada (Ouest) dimanche en vue du prochain scrutin mardi, a aussitôt estimé qu'il battrait en novembre son probable adversaire républicain, l'ancien président Donald Trump.
"En 2024, les habitants de la Caroline du Sud se sont à nouveau exprimés et je n'ai aucun doute sur le fait que vous nous avez mis sur la voie d'une nouvelle victoire à la présidence et d'une nouvelle défaite de Donald Trump", a-t-il dit dans un communiqué.
"Les enjeux de cette élection ne pourraient être plus élevés. Des voix extrêmes et dangereuses sont à l'œuvre dans le pays, menées par Donald Trump", a-t-il dit.
En "mission"
Lors de ce premier vote officiel dans sa course à l'investiture démocrate, que M. Biden est quasiment assuré de remporter, c'est surtout le taux de participation, particulièrement dans l'électorat afro-américain, qui devait être scruté.
En 2020, les Afro-américains de Caroline du Sud, nombreux en proportion de la population de cet ancien État esclavagiste du Sud-Est, avaient permis à Joe Biden de sauver sa campagne lors de la primaire, l'aidant à s'ouvrir un chemin vers la Maison Blanche.
Face au président de 81 ans, se trouvait notamment un élu du Minnesota peu connu, Dean Phillips, héritier d'une riche société de crèmes glacées, et Marianne Williamson, auteure de best-sellers sur le développement personnel.
Les deux n'ont guère dépassé samedi 3 février les 2% des voix.
Samedi 3 février, Joe Biden a fait une apparition à son QG de campagne à Wilmington, dans son État du Delaware, assurant qu'il était "en mission", avant de partir faire campagne en Californie et dans le Nevada.
"Ce n'est pas seulement une campagne. C'est plutôt une mission. Pour le bien de ce pays, on ne doit pas perdre (...) Et je le dis du fond du cœur. Il ne s'agit pas de moi, cela va bien au-delà de ma personne", a-t-il insisté.
Si l'électorat noir aux États-Unis penche traditionnellement côté démocrate, plusieurs sondages récents montrent que son soutien envers Joe Biden s'effrite, en particulier chez les jeunes, qui estiment n'avoir pas été assez entendus lors de son mandat.
Une électrice américaine vote pour la primaire démocrate, à Charleston, en Caroline du Sud, aux États-Unis, le 3 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Même si la Caroline du Sud devrait rester aux mains des républicains lors de la présidentielle de novembre, comme c'est le cas depuis 1980, le président a clairement indiqué qu'il considérait cet État comme un test important. Il s'y est d'ailleurs déjà rendu à deux reprises depuis le début de l'année.
"Je pense qu'il a fait de son mieux", a affirmé samedi 3 février Annette Hamilton, 63 ans, en votant dans une salle paroissiale du nord de Charleston.
Interrogée sur la possibilité d'une victoire de Joe Biden en novembre, elle a répondu : "Je prie Dieu pour qu'il gagne".
"Tu dois gagner"
Des partisans du président américain Joe Biden jouent la fanfare lors de la visite de sa vice-présidente Kamala Harris lors de la campagne pour la primaire démocrate, à Orangeburg, en Caroline du Sud, aux États-Unis, le 2 février. |
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M. Biden concentre sa stratégie sur la menace pour la démocratie que constitue, selon lui, le milliardaire américain.
"En aparté, les dirigeants étrangers me disent l'un après l'autre : +Tu dois gagner+", a glissé samedi 3 février à Wilmington le président.
Selon un sondage New York Times/Siena réalisé en novembre, 71% des électeurs noirs dans six États clés soutiennent M. Biden - contre 91% lors de l'élection de 2020 - et 22% voteraient en faveur de M. Trump.
"J'ai été démocrate pendant 20 ans. J'ai même participé à la campagne d'Obama", a déclaré Regina Sidik, 56 ans, une aide-soignante noire qui a assisté à une conférence de presse des partisans de l'ancien président à Columbia, la capitale de l'État, cette semaine.
"Mais aujourd'hui, après avoir vu ce que ce monde va devenir, j'opte pour Trump", a-t-elle confié.
En Caroline du Sud, la primaire républicaine, fin février, promet d'être plus spectaculaire que celle des démocrates car M. Trump tentera d'y porter un coup fatal à l'ancienne gouverneure de cet État, Nikki Haley.
AFP/VNA/CVN