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Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'appelle à des mesures urgentes pour désamorcer la situation et épargner à la région de nouvelles violences avant qu'il ne soit trop tard", a déclaré M. Guterres lors de la réunion du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
"Alors que nous nous efforçons de répondre aux besoins croissants à Gaza, nous restons également concentrés sur la détérioration de la situation en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, a noté le secrétaire général. Je suis extrêmement alarmé par les niveaux élevés de violence des colons en Cisjordanie occupée. Les attaques palestiniennes contre les Israéliens se poursuivent également".
"Toutes ces violences doivent cesser et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes", a-t-il ajouté.
M. Guterres a salué le rôle essentiel du comité dans le contexte de la longue question palestinienne et de l'escalade de la violence, particulièrement mis en évidence par l'attaque du 7 octobre 2023 du Hamas en Israël et les opérations militaires israéliennes qui en ont découlé dans la bande de Gaza.
Décrivant les conséquences à Gaza comme "une cicatrice sur notre humanité et notre conscience communes", il a déploré "la mort, la destruction, le déplacement, la faim, la perte et le chagrin" au cours des 120 derniers jours.
Selon lui, "le conflit en cours et les bombardements incessants des forces israéliennes dans la bande de Gaza ont entraîné des meurtres de civils et des destructions à un rythme et à une échelle que nous n'avons jamais connus ces dernières années".
Il s'est dit horrifié par les frappes militaires qui "ont tué et mutilé des civils", soulignant que plus de "26.750 Palestiniens auraient été tués dans la seule bande de Gaza - plus des deux tiers étant des femmes et des enfants".
M. Guterres a par ailleurs noté l'impact sévère sur les infrastructures civiles, dont plus de 70% ont été détruites ou gravement endommagées, ce qui a entraîné 1,7 million de déplacements. Réaffirmant les principes du droit humanitaire international, il a souligné qu'"aucune partie d'un conflit armé n'est au-dessus du droit international".
Le secrétaire général a également évoqué les graves allégations portées contre des membres du personnel de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), déclarant : "J'ai été personnellement horrifié par ces accusations". Il a décrit les mesures prises pour y répondre, soulignant l'importance du "travail vital" de l'UNRWA.
Alors que le système humanitaire de Gaza est au bord de l'effondrement et que 2,2 millions de personnes sont confrontées à des "conditions inhumaines", le secrétaire général a appelé à un "accès humanitaire rapide, sûr, sans entrave, élargi et durable dans l'ensemble de la bande de Gaza".
M. Guterres a conclu en appelant à progresser vers une solution à deux Etats. Seule la solution à deux États "peut garantir la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien ainsi qu'une paix juste et durable et la stabilité dans la région".
Xinhua/VNA/CVN