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Les participants du carnaval de Louvière observent une minute de silence à Louvière le 27 mars, en hommage aux victimes de la collision survenue avant l'aube, qui a fait six morts et dix blessés graves le 20 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au lendemain d'un hommage national en présence du Premier ministre Alexander De Croo, les "gilles" de La Louvière, en sabots et costume traditionnel, ont observé à leur tour une minute de silence à la mi-journée en mémoire des victimes.
Malgré la tragédie, cette commune wallonne proche de la frontière française avait décidé de maintenir son carnaval du Carême, organisé après une coupure de deux ans due à la pandémie de coronavirus.
"On est choqués, on revoit toujours ces mêmes images, mais on est là pour marquer notre respect aux familles endeuillées et aux victimes", a dit à l'AFPTV Sabrina Tarter, 39 ans.
Son fils de 12 ans, "amoureux du carnaval", participait au "ramassage" matinal préalable aux festivités, le 20 mars à Strépy-Bracquegnies, et a été témoin du drame.
L'accident s'est produit peu avant 05h00 (04h00 GMT) dans une rue de Strépy -une section de la commune de La Louvière -, quand une puissante BMW a heurté un groupe qui marchait sur la chaussée pour récupérer à leur domicile des personnes costumées avant un défilé carnavalesque.
Le choc a été tellement violent qu'au moins une victime a transpercé le pare-brise et atterri dans l'habitacle, selon les premiers éléments de l'enquête. Il y a eu au total six morts et 39 blessés d'après le parquet de Mons.
Le conducteur, un livreur de 34 ans domicilié à Strépy, a été inculpé pour "homicides involontaires" et écroué au surlendemain du drame. Vendredi sa détention provisoire a été prolongée d'un mois.
Lui et son passager, son cousin de 32 ans, remis en liberté sous conditions, rentraient d'une boîte de nuit au moment de l'accident. Selon ses explications, le conducteur était tourné vers son passager pour discuter avec lui quand a subitement surgi "un mur humain" qu'il n'a pu éviter. Déjà connu comme amateur de vitesse au volant, il roulait à 90 km/h dans une zone limitée à 50.
Dimanche 27 mars, les "gilles" de Strépy n'ont pas eu le coeur de danser avec ceux de La Louvière, où "il manquait du monde", selon Carinne, une quinquagénaire habituée de ce "moment sacré" qu'est le carnaval annuel.
"Forcément les sentiments sont assez mitigés entre fête et recueillement", a résumé pour la télévision RTL-TVI Didier Mabille, président de la société de gilles "Les Boutes-en-train". "On va boire un petit verre entre amis et se raconter une petite blague mais on ne pourra pas s'empêcher de repenser à ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN