Bélarus : les migrants se massent à la frontière, vers de nouvelles sanctions de l'UE et des États-Unis

L'UE et les États-Unis ont annoncé lundi 15 novembre préparer de nouvelles sanctions contre Bélarus, peu convaincus par les assurances de Minsk de faire rentrer "chez eux" les migrants campant à la frontière polonaise après avoir, selon les Occidentaux, orchestré leur afflux.

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Des migrants rassemblés à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, côté bélarusse, près du poste-frontière polonais de Kuznica, le 15 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Attention ! Tout franchissement illégal de la frontière est interdit. Vous risquez des poursuites pénales", répétaient lundi 15 novembre par hauts-parleurs les gardes-frontières polonais aux centaines de migrants massés lundi 15 novembre au poste-frontière de Brousgui (Bélarus), face à la ville polonaise de Kuznica.

Des images diffusées par les médias bélarusses les montraient autour de feux de camp, s'allongeant dans des sacs de couchage à l'ombre de barbelés ou faisant face aux membres casqués des forces polonaises qui gardent la zone frontalière.

Prises en étau le long de la frontière entre les deux pays, deux à trois mille personnes au total, souvent originaires du Kurdistan irakien, dont de nombreux enfants, se préparaient lundi soir 15 novembre à passer une nouvelle nuit dehors par des températures négatives.

"On attend ici, entre soldats polonais et bélarusses. Ils ne nous laissent aller nulle part", a dit au téléphone à l'AFP, Aryan Wali Zellmi, un Kurde d'Irak âgé de 25 ans. "Je veux aller dans n'importe quel pays. Nous sommes tous fatigués et à bout", a renchéri, également au téléphone, un ex-chauffeur routier irakien, bloqué avec sa femme et leurs trois enfants, dont un nourrisson et un garçon de huit ans amputé des quatre membres.

L'UE va adopter "dans les prochains jours" de nouvelles sanctions contre des personnes et organisations contribuant à l'afflux des migrants, a fait savoir lundi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept à Bruxelles.

Ces sanctions toucheront "un nombre important" de personnes et d'entités, a-t-il souligné.

Le même jour, les États-Unis ont eux aussi annoncé "préparer" des sanctions supplémentaires contre le Bélarus pour dénoncer l'exploitation "inhumaine" par le régime d'Alexandre Loukachenko des flux migratoires et plus largement "ses attaques persistantes contre la démocratie, les droits humains et les normes internationales".

Washington a à cet égard précisé agir "en coordination avec l'Union européenne".

Parallèlement, des entretiens entre le chef de l'État français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine ainsi qu'entre la chancelière allemande Angela Merkel et Alexandre Loukachenko ont eu lieu pour accroître la pression sur les présidents russe et bélarusse.

Selon l'Élysée, M. Poutine, interpellé sur la crise des migrants aux confins orientaux de l'Union européenne, a promis d'"en parler" à son homologue bélarusse.

AFP/VNA/CVN

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