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La BCE se réunit de nouveau dans la première moitié d'avril et la probabilité est forte qu'elle laisse alors ses taux inchangés. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les prêts, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 0,7% sur un an, soit 0,3 point de plus qu'en janvier, selon un communiqué.
L'indicateur progresse toutefois beaucoup moins vite qu'en septembre 2022 (+6,7%). La Banque centrale européenne a commencé à augmenter drastiquement ses taux directeurs à partir de l'été 2022, et donc le coût du crédit, dans le but de freiner l'inflation.
Cette politique restrictive continue de peser sur l'économie et la demande de prêts.
Dans le détail, les prêts aux entreprises ont progressé de 0,4%, soit 0,2 de point de plus sur un mois. La tendance reste négative concernant les prêts de trésorerie à court terme (-4,5%), dans un contexte de conjoncture morose en zone euro.
Les prêts aux ménages sont eux stables, évoluant de 0,3% sur un an, la valeur la plus faible depuis mars 2015.
Les crédits pour l'achat d'un logement reculent de 3,4% sur un an, dans un secteur particulièrement frappé par les hausses de prix des matériaux et les taux élevés.
La BCE se réunit de nouveau dans la première moitié d'avril et la probabilité est forte qu'elle laisse alors ses taux inchangés. Le principal d'entre eux sur les dépôts campe depuis octobre à son plus haut historique à 4%.
L'institut veut s'assurer que l'inflation est en bonne voie pour revenir à l'objectif de 2% avant de commencer à desserrer l'étau monétaire.
Une perspective qu'elle laisse planer pour juin selon les déclarations concordantes de plusieurs ténors de la BCE.
La masse monétaire M3, servant d'indicateur avancé de l'inflation, a progressé de 0,4% en février, au plus haut depuis juin 2023.
Cela s'explique par un ralentissement du rythme de contraction des dépôts à vue, qui ont migré l'an dernier vers une épargne moins liquide et offrant des intérêts, comme le livret A en France.
AFP/VNA/CVN