Le projet de complexe de bauxite-aluminium de Tân Rai, d'une durée d'activité de 30 ans, représente un investissement de 11.353,05 milliards de dôngs (668 millions de dollars). Destiné à exploiter la bauxite pour produire de l'aluminium au service des exportations et de la consommation domestique, ce projet comprend l'usine d'alumine et l'usine de triage de minerais de Tân Rai.
L'usine d'alumine de Nhân Co, dans le district Dak Rlâp, province de Dak Nông, d'une durée de vie de 50 ans, nécessite pour sa part un investissement de près de 12.000 milliards de dôngs et disposera d'une capacité de 650.000 tonnes/an. Ce projet sera mis en fonctionnement à titre d'essai avant d'être transféré à TKV (Le groupe du charbon et des minerais du Vietnam) dans l'espace de 24 mois à partir du 18 octobre dernier.
La mission, pilotée par le professeur-Docteur Dang Vu Minh, membre du Comité central du PCV, président de la Commission des sciences, des technologies et de l'environnement de l'AN, a expertisé le processus de travaux et les caractéristiques techniques des lacs-réservoirs de boue rouge en construction dans le cadre de ces deux projets.
88% des travaux achevés
Jusqu'à présent, "88% des ouvrages de l'usine d'alumine de Tân Rai sont achevés et la production démarrera aux alentours du mois d'avril en 2011", fait savoir le TKV, maître d'investissement.
Les lacs-réservoirs de boue rouge du projet d'alumine de Tân Rai sont implantés dans la vallée, à l'instar des habitations, des rivières et des sources d'eau. Pouvant contenir l'équivalent de 36 ans de rejets boueux produits par l'usine, ils sont construits de façon à éviter tout rejet toxique au sein de la vallée et sont conçus pour résister à des séismes de magnitude 7 sur l'échelle de Richter.
Mais la récente catastrophe écologique en Hongrie suite à la rupture d'une digue d'un réservoir de boue rouge restant dans les esprits, le maître d'ouvrage a exigé de l'entrepreneur d'améliorer la maquette des lacs-réservoirs du site en construisant un égout supplémentaire sous le pied du barrage de prévention, ce pour empêcher tout déversement de boue en dehors de la vallée, selon le directeur général adjoint de TKV, Duong Van Hoà.
Dans cet égout, les boues rouges seront neutralisées et traitées de sorte qu'elles soient d'un potentiel hydrogène ou pH dit "de sécurité " avant d'être rejetées dans la nature. Fort conscient des impacts du projet sur l'environnement, TKV s'est engagé à construire et à effectuer des travaux de maintenance réguliers, sous l'expertise minutieuse de branches et services concernés.
Des représentants du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement ont demandé au ministère de l'Industrie et du Commerce de créer un groupe d'expertise pour la construction et le fonctionnement des lacs-réservoirs de boue rouge.
Le professeur-Docteur Nguyên Chiên, de l'Institut des techniques hydrauliques, a recommandé de suivre de près le processus de construction et d'observer les normes techniques permettant de prévenir les incidents éventuellement survenus en cas de secousses sismiques. De plus, pour faire face aux crues déferlantes, il faut creuser des fossés pour contenir les eaux pluviales.
Tous les experts de la mission d'expertise ont demandé à TKV de respecter scrupuleusement les décisions du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement liées au rapport des impacts sur l'environnement, surtout celles concernant les lacs-réservoirs de boue rouge pour suivre de près les incidents éventuels. "Toutes les étapes du processus de construction et de fonctionnement des projets doivent être scrupuleusement contrôlées. D'autre part, l'expertise technique et environnementale doit faire l'objet d'une attention particulière", a indiqué le professeur Dang Vu Minh.
Thu Trang/CVN