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L'Espagnol Rafael Nadal, lors du tournoi de Madrid, le 6 mai 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La compétition virtuelle, que les joueurs disputent depuis leur lieu de confinement et baptisée Mutua Madrid open virtual, a été mise en place à des fins caritatives par les organisateurs du prestigieux Masters 1000 espagnol qui ne pourra pas se jouer cette année aux dates prévues (3-10 mai) en raison de la pandémie de COVID-19.
Si la jeune génération a toujours du mal à le surclasser sur les courts, dans le virtuel, le N°2 mondial de 33 ans risque cependant de souffrir face aux Dominic Thiem (3e), Stefanos Tsitsipas (6e), Alexander Zverev (7e) ou Benoît Paire (22e). Ce dernier remplace Gaël Monfils (9e), obligé de renoncer au dernier moment en raison "d'un conflit de droits entre plateformes de streaming".
Une semaine jour pour jour avant le début de la compétition sous pixels, Nadal avait reconnu n'avoir jamais joué jusque-là à ce jeu. "J'ai joué mon premier match aujourd'hui (20 avril, ndlr)", confiait-il à Andy Murray dans un direct sur Instagram, qui avait trahi ses difficultés face à l'outil informatique.
"C'est génial, il pourrait gagner 52 fois Roland-Garros et ne jamais comprendre comment fonctionne Instagram", s'était moqué Murray, lui aussi engagé dans le tournoi virtuel de Madrid.
Finalement, Nadal et son avatar ont été bien plus efficaces qu'attendu et ont surclassé Shapovalov (16e mondial dans la vraie vie) devant un peu plus de 9.000 spectateurs en direct sur la page Facebook du tournoi.
"M'entraîner encore !"
"Je suis prêt à m'entraîner encore !", a prévenu à l'issue de la partie le Majorquin, quintuple vainqueur du tournoi de Madrid, dont une fois quand il était disputé sur dur (2005) avant de passer sur terre.
Ce sont David Ferrer, retiré des courts dans le monde réel, et Diego Schwartzman, 13e mondial, qui ont lancé l'aventure, sur une réplique du court Manolo Santana de la Caja Magica de Madrid.
Alors que les joueurs, que l'ont voit en direct en incrustation (pour l'intérêt mais également pour prouver que ce sont bien eux qui jouent), peuvent communiquer entre eux, les spectateurs ont droit à des commentaires comme s'il s'agissait d'un vrai match, avec la participation d'Alex Corretja, double finaliste de Roland-Garros, en qualité de consultant.
Et l'histoire retiendra que l'Argentin Diego Schwartzman a remporté le premier match du tournoi virtuel.
Chez les dames, sont inscrites notamment Karolina Pliskova (3e), Elina Svitolina (5e), Angelique Kerber (21e) ou encore Kristina Mladenovic (42e).
Belinda Bencic (8e) a joué le jeu jusqu'à mettre en scène, sur les réseaux sociaux, une entrée digne d'un Masters 1000 : annoncée en voix off par-dessus une musique, elle a monté un escalier en tenue de joueuse comme si elle venait d'un vestiaire, sorti de son sac de raquettes... une manette de jeu et s'est installée devant un grand écran de TV.
Tableau mixte
La Suissesse a affronté et battu l'Espagnole Carla Suarez au terme d'échanges qui, dans la réalité, auraient fait se lever la Caja Magica comme un seul homme. Elles sont manifestement très entraînées à ce jeu vidéo et l'on regrette de ne pas avoir, pour une fois, un tableau mixte.
La voix discordante est une nouvelle fois venue de Nick Kyrgios : "Jouez à Call of duty ou Fortnite pour que les gens regardent, ou à FIFA", a lancé l'Australien sur son compte Twitter.
En novembre, la finale des Mondiaux eSports de League of Legends avaient attiré en moyenne 21,8 millions de personnes devant leurs écrans...
Après les matchs de groupe lundi 27 et mardi 28 avril, les duels à élimination directe se joueront mercredi 29 avril, depuis les quarts jusqu'à la finale. Les organisateurs vont distribuer 150.000 euros par tableau (de 2.500 euros pour une victoire en poule jusqu'à 60.000 euros pour un sans faute jusqu'à la victoire finale) et chaque joueur pourra reverser la somme qu'il voudra en faveur de ses collègues moins bien classés.