Depuis début juillet, la Banque d'État a interdit aux banques d'augmenter le prix de vente du dollar américain. Ces dernières doivent respecter le prix plafond. Toute hausse sera punie, selon la Banque d'État qui organise plusieurs groupes d'inspection.
Le prix est contrôlé dans les banques qui n'arrivent plus à acheter de dollar à revendre aux entreprises. Elles affichent un prix conforme à la loi mais en réalité, elles n'ont pas de devises en dollar pour les entreprises importatrices. Sur le marché libre, le prix du billet vert est maintenu à 3% au maximum au-dessus du prix toléré par la Banque d'État. Certaines banques ont conseillé aux entreprises de régler les importations en d'autres devises qu'en dollar.
C'est une solution acceptable dans l'actuel contexte où toutes les formes de dédommagement sont interdites, estime un directeur chargé de la section des devises d'une banque étrangère. Cette solution est aussi approuvée par la vice-directrice générale de la Techcombank, Nguyên Thi Tâm. Une entreprise, qui importe pour un million de dollars, doit demander à ses fournisseurs étrangers d'introduire dans le contrat une note sur le règlement en d'autres devises qu'en dollar américain comme euro ou dollar singapourien au moment du paiement. En achetant d'autres devises que le dollar, les entreprises pourront négocier avec les banques. Pourtant, il existe un obstacle. La plupart des entreprises vietnamiennes n'ont pas de connaissances profondes des autres devises que le dollar. Plusieurs ont accusé des pertes en acceptant le règlement en yen japonais, fait savoir Nguyên Thi Tâm.
Selon les experts, la Banque d'État devrait renforcer la lutte contre la "fièvre" du dollar par 2 méthodes. La première, élargir l'amplitude de variation entre le dông vietnamien et le dollar américain ou augmenter le taux de change sur le marché interbancaire pour rattraper le taux de change en transactions sur le marché parallèle. La deuxième porte sur la hausse du taux d'intérêt d'épargnes en dôngs. Intéressé par un taux d'intérêt élevé, l'épargnant va vendre ses dollars pour des dôngs à déposer en banques. Pourtant, ces 2 solutions présentent un risque élevé de retour d'inflation. Pour cette raison, la Banque d'État n'a pris aucune décision et se concentre dans l'inspection des bureaux de change et des établissements de commercialisation des devises.
Selon Hô Huu Hanh, directeur de la filiale de la Banque d'État à Hô Chi Minh-Ville, les banques de la mégapole du Sud recensent environ 9 milliards de dollars d'épargnes, dont la moitié des organisations.
Thuy Tiên/CVN