Les provinces de Cà Mau (Sud), de Thanh Hoa (Centre) et de Quang Ninh (Nord) ont annoncé le même jour avoir détecté chacune leur premier cas. Le Service de la santé de la province de Dak Nông (hauts plateaux du Centre) a confirmé 5 nouveaux malades.
Actuellement, le ministère de la Santé se préoccupe des risques de contamination élevée dans les écoles, bureaux, zones industrielles et lieux publics. Il a appelé chaque famille, chaque ville et province à rester sur le qui-vive pour découvrir à temps les cas suspects.
Face à l'évolution complexe de l'épidémie, le maire de Hanoi, Nguyên Thê Thao, a demandé le 30 juillet aux présidents des Comités populaires des arrondissements et des districts d'élaborer leur propre plan d'action anti-grippe et de collaborer étroitement pour faire face rapidement à toutes les éventualités.
Les tours de bureaux sous surveillance
Après avoir fait des "ravages" dans plusieurs établissements scolaires de Hô Chi Minh-Ville, la grippe A (H1N1) commence à faire parler d'elle dans les tours de bureaux.
À Hanoi, Viglacera (district de Tu Liêm) est devenu la 2e tour de bureaux après celle de la compagnie Viettel où le virus a été détecté. Néanmoins, depuis Chen Haowu, un Chinois de 28 ans, "aucun nouveau cas de contamination n'a été découvert dans le bâtiment Viglacera", a confirmé le 30 juillet Nguyên Hông Hà, directeur adjoint de l'Hôpital national des maladies contagieuses et tropicales.
Après Viglacera et Viettel, la Petro Vietnam Tower (1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville), où travaillent un millier de personnes, a confirmé le 29 juillet la découverte du virus. Un employé de 31 ans, après une rencontre avec un confrère revenu d'une mission de l'étranger, a été testé positif. Il est sous traitement à l'Hôpital franco-vietnamien. Onze personnes qui avaient eu des contacts directs avec lui ont été placées en quarantaine. "Nous avons informé immédiatement tout le bâtiment et demandé au personnel de se laver les mains avant d'entrer dans les bureaux et de porter des masques de protection pendant les heures de travail, a fait savoir Phùng Tuân Hà, directeur adjoint de l'entreprise gestionnaire de la Petro Vietnam Tower. Nous sommes prêts à fournir masques de protection et antiviraux. Et la désinfection du bâtiment se fait 2 fois par jour". Des experts du Centre de médecine préventive du 1er arrondissement se sont rendus sur place pour limiter les risques d'une contamination à d'autres bâtiments.
Ruée sur les masques de protection
Devant l'augmentation inquiétante du nombre de personnes infectées, la population, notamment des grandes villes, commence à s'intéresser de près aux masques de protection.
De nombreuses sociétés et administrations dans la capitale exigent que leurs employés portent des masques respiratoires de protection.
À la Techcombank, rue Bà Triêu, la plupart des employés portent en permanence des masques anti-grippe depuis quelques jours. Les clients de la société boursière de Sài Gon (rue Ngô Quyên) sont aussi invités à en porter lors des transactions.
À Hô Chi Minh-Ville, la Sacombank, Big C, les supermarchés Co.op Mart et plusieurs autres centres commerciaux appliquent les mêmes règles.
"Ces derniers jours, les ventes de masques anti-grippe ont augmenté de 5% à 10%", a révélé Dô Thi Liên, de la pharmacie 104 Khâm Thiên (Hanoi).
Du fait de la forte demande et des stocks limités, les prix ont triplé, voire quadruplé. Les masques fabriqués dans le pays sont passés de 50.000 à 80.000 dôngs la boîte de 50 pièces. Ceux de marque Kissy passeront, le 1er août, à 35.000 dôngs la pièce au lieu de 32.000 dôngs. "Ces derniers jours, chaque commande de compagnies ou d'administrations porte sur des centaines de pièces. Nous sommes presque en rupture de stock", a confié un vendeur d'un magasin d'équipements médico-sanitaires de la rue Phuong Mai (Hanoi).
Linh Thao/CVN