La politique monétaire actuelle produit les effets escomptés puisqu'on assiste à une stabilisation du marché des devises comme de celui de l'or.
Plus précisément et en premier lieu, s'agissant de la mobilisation de l'épargne nationale, le système bancaire connaît actuellement une croissance de 1,48% par rapport à la fin de 2010. En effet, et si la mobilisation en dông diminue, en revanche, celle en devises étrangères progresse de 18,84%. Point notable : la baisse de la mobilisation de capitaux auprès d'organisations économiques à hauteur de 156.700 milliards de dôngs, qui est positive car saine. En général, lorsque le taux d'intérêt baisse, les organisations économiques placent leurs fonds dans la production. En revanche, la mobilisation auprès des particuliers a augmenté de 11,84%, dont 11,39% en dông pour un total de 107.300 milliards, et de 8,63% en devises étrangères. De la sorte, il se confirme que l'évolution du marché monétaire telle que voulue et prévue par le gouvernement a bien lieu effectivement, a conclu sur ce point le gouverneur de la BEV.
En second lieu, concernant le crédit, l'encours national a connu une croissance de 33% en l'espace de ces cinq derniers mois pour atteindre 135.800 milliards de dôngs. Cette croissance demeure dans les limites de sécurité et sous contrôle.
Selon la résolution 11 du gouvernement, le crédit doit prioritairement soutenir les secteurs de la production, de l'agriculture et de l'export. Fin mai 2011, l'encours au regard de ces derniers a progressé de 22,2%. L'encours dans les secteurs hors production tel qu'immobilier, boursier ou prêts à la consommation... a été ramené à 16,95% au lieu de 18,87% fin 2010 de sorte que l'objectif de 16% pour fin 2011 s'avère tout à fait réalisable. La BEV va poursuivre ses contrôles au sein des banques pratiquant des taux élevés pour ce secteur que sont la Western Bank (24%), la Vietnam Thuong Tin (26%) et la Nam A (20%).
La BEV a travaillé avec huit grandes banques commerciales qui satisfont aux normes prudentielles de liquidité. Nguyên Van Giàu a tenu à préciser sur ce point que selon la réglementation actuelle, si le taux d'intérêt est d'abord conventionnel, la BEV a cependant le pouvoir d'intervenir en sa qualité de banque centrale pour réguler le marché en cas de nécessité, avant de rappeler que lorsque l'offre de crédit est trop importante, la fixation d'un taux plafond est rationnelle mais il contrarie l'augmentation des liquidités des banques. Par ailleurs, en limitant le taux d'intérêt du crédit à un niveau trop faible, les banques vont naturellement cesser d'en accorder pour chercher à rentabiliser leurs capitaux sur le marché des valeurs ou des devises..., et les capitaux ne circulent pas dans notre économie, a conclu le gouverneur de la BEV.
Thê Linh/CVN