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Des étudiants se battent contre des hommes non-identifiés lors d'une manifestation à Dacca, le 4 août. |
Des milliers d'adolescents bangladais réclamant une meilleure sécurité routière ont bloqué une partie de la capitale Dacca pour le septième jour consécutif, samedi 4 août, après la mort de deux adolescents percutés par un bus qui roulait trop vite.
Les manifestations ont dégénéré dans le quartier de Jigatala, dans le sud-ouest de Dacca.
Le personnel hospitalier a fait état de dizaines de blessés, dont certains grièvement.
"Jusqu'à présent, nous avons pris en charge plus de 115 étudiants blessés cet après-midi", a indiqué à l'AFP le médecin urgentiste Abdus Shabbir, précisant que certains d'entre eux présentaient des traces de blessures par balle en caoutchouc.
"Certains étaient en très mauvais état", a-t-il souligné.
Un manifestant a indiqué que les étudiants manifestaient paisiblement sur la route lorsqu'ils ont été attaqués.
"Nous nous sentons tous en danger, ici. Nous voulions une manifestation pacifique. Nous ne voulons pas de problèmes. Pourtant, des balles de caoutchouc ont été tirées sur nos frères", a raconté un étudiant, Sabbir Hossain.
Le ministre des Transports, Obaidul Quader, a rejeté des accusations selon lesquelles des membres du parti au pouvoir ont attaqué les étudiants.
Selon lui, un bureau du parti à proximité de Jigalata a été vandalisé par des jeunes habillés d'uniformes scolaires peu avant que la manifestation ne dégénère.
Un photographe de l'AFP sur place a assisté à une rixe, faisant plusieurs blessés, entre des étudiants et des jeunes hommes non identifiés, qui se sont affrontés à coups de bâtons et de pierres.
Dès samedi matin 4 août, des étudiants étaient des milliers de jeunes, vêtus d'uniformes scolaires, à défier la pluie pour bloquer les principales intersections de la capitale.
Des adolescents parfois âgés de 13 ans ont été vus sur les routes fréquentées de Dacca en train de vérifier si les conducteurs de bus et de voitures avaient des permis en règle et si les véhicules étaient en état de circuler.
La colère de ces jeunes a explosé après la mort, le week-end dernier, d'une fille et d'un garçon, renversés par un bus qui roulait à vitesse excessive.