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Un agent médical prépare le vaccin contre le virus Ebola pour les habitants à Mbandaka, en RDC. |
Trente-trois décès, dont trois parmi les 13 cas confirmés, ont été enregistrés, selon le bulletin de situation épidémiologique publié samedi 4 août. Le ministre de la Santé a annoncé mercredi 1er août qu'une nouvelle épidémie touchait les alentours de la ville de Beni, dans la province du Nord Kivu, à peine une semaine après avoir annoncé la fin d'une précédente épidémie dans le Nord-Ouest qui a tué 33 personnes.
Comme lors de la précédente épidémie, "la vaccination fera partie intégrante de la riposte", précise le ministère. "Nous savons qu'on a eu trois cas à l'hôpital de Beni qui sont positifs et six autres à Mangina (bourgade située à 30 km)", a déclaré samedi 4 août le directeur général de la lutte contre la maladie, le Dr Ndjoloko Tambwe Bathé.
Ces neuf cas confirmés s'ajoutent aux quatre qui se sont révélés positifs sur les six échantillons testés le 31 juillet. L'épidémie a été signalée à Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni. Là-bas, les autorités sanitaires ont été alertés par le cas d'une femme de 65 ans "décédée chez elle" fin juillet après une hospitalisation. "Après son enterrement non-sécurisé, les membres de sa famille qui s'occupaient d'elle ont commencer à présenter les mêmes symptômes et sept d'entre eux sont décédés", selon le ministère samedi 4 août.
Des cas probables ont également été enregistrés dans la province voisine de l'Ituri. "Nous enclenchons toutes les machines qu'il faut pour endiguer l'expansion de l'épidémie à Beni. Nous ne sommes qu'au troisième jour de l'organisation de la riposte. Nous ne pouvons pas vous dire qu'il y a une bonne évolution ou non, pour la simple raison que nous sommes en train de faire l'état des lieux", a ajouté le directeur général de lutte contre la maladie, cité sur le site de la radio onusienne Okapi.
Cette région au nord de la province du Nord Kivu est déjà menacée par des groupes armés dont les Allied Democratic Forces (ADF, ougandais) qui terrorisent Beni depuis plusieurs années. La survenue d'une nouvelle épidémie dans une zone de conflit inquiète au plus haut point l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Sur l'échelle du degré de difficulté, tenter d'éteindre une flambée d'un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet", a déclaré vendredi 3 août son directeur général adjoint en charge des réponses d'urgence, Peter Salama.
APS/VNA/CVN