>>L'assureur Axa lâche l'industrie du tabac
L'assureur français AXA annonce son intention d'introduire à la Bourse de New York une partie de ses activités américaines en 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision "stratégique" vise "à créer davantage de flexibilité financière afin d'accélérer la transformation" du groupe en ligne avec son plan stratégique à horizon 2020, précise Axa dans un communiqué.
L'assureur français entend créer "une institution financière diversifiée de premier plan", qui regroupera l'assurance vie, épargne, retraite et la participation du groupe Axa dans AB (AllianceBernstein), afin de disposer "d'une flexibilité stratégique accrue, de davantage de visibilité et de plus fortes perspectives de croissance en tant que société cotée".
Le deuxième assureur européen, qui revendique plus de 2,5 millions de clients aux États-Unis sur ces activités, se targue également de détenir "une participation d'environ 64% dans AB, acteur mondial de premier rang dans la gestion d'actifs avec 498 milliards de dollars américains d'actifs sous gestion au 31 mars 2017".
Les sommes collectées au cours de cette opération pourront être "réinvesties dans nos segments cibles notamment via des acquisitions et/ou potentiellement reversées à nos actionnaires en fonction des opportunités et des conditions de marché", a expliqué pour sa part Gérald Harlin, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique.
Il a réaffirmé l'objectif d'une croissance du résultat opérationnel par action de 3 à 7% par an en moyenne sur la période 2015-2020.
Dans son plan stratégique, présenté en juin 2016, Axa avait indiqué vouloir poursuivre son développement dans des domaines déjà ciblés comme l'assurance d'entreprises, la prévoyance/santé et l'Asie.
Le groupe comptait aussi investir à horizon 2020 trois milliards d'euros pour concrétiser sa transformation, dans les domaines du numérique, du développement de nouveaux services ou de la formation de ses collaborateurs.
En termes commerciaux, sur ce premier trimestre, l'assureur affiche un chiffre d'affaires quasiment stable (-0,1%), à 31,6 milliards d'euros, en deçà des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur des revenus de 32,6 milliards, selon un consensus établi par le fournisseur de données Factset.
Dans le détail, la baisse du chiffre d'affaires sur le segment vie, épargne, retraite de 1% à 17,1 milliards d'euros a été compensée par une progression équivalente (+1%) de celle de l'activité dommages à 13,4 milliards d'euros.