>>Égypte : timide reprise du tourisme après des temps troubles
Des touristes visitent le fleuve Maroni en Guyane, le 28 novembre 2016 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec un territoire recouvert dans sa quasi totalité par une forêt amazonienne propice à la découverte de la biodiversité, une culture riche de son métissage et un centre spatial de haute technologie, la Guyane aurait pu, à l'instar du Costa-Rica, attirer des cohortes de touristes.
Mais avec environ 100.000 visiteurs annuels (101.000 en 2015, 93.000 en 2016), essentiellement venus d'Europe, la Guyane est loin des chiffres de certains pays voisins. Son tourisme est surtout d'affaires (48%), en lien avec l'activité spatiale, et affinitaire (33%), lié aux nombreux fonctionnaires (gendarmes, professeurs, etc.) qui viennent assurer quelques années de service sur le territoire.
Et le mouvement social qui a paralysé le territoire pendant plus d'un mois pour réclamer un rattrapage économique et social avec la métropole, va pénaliser encore le secteur, déplorent les professionnels.
Selon une enquête de conjoncture du Comité de tourisme de Guyane (CTG), 86% des professionnels du tourisme ont constaté durant le conflit "une baisse importante de la fréquentation" et plus de la moitié ont enregistré "des commandes bien inférieures à la normale".
"Pour le secteur hôtelier, déserté par le tourisme d'affaire, c'est la catastrophe. On va avoir de gros problèmes pour s'en sortir", note Richard Gabriel, président de la CCI de Guyane. Très pessimiste, il estime que "le tourisme ne marche pas" en Guyane, car il "est trop cher et manque de main d'œuvre qualifiée".