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Des restaurants fermés à Marseille à cause de la crise sanitaire, le 28 septembre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Afin de laisser plus de temps aux clients qui le souhaitent d'engager ou de finaliser les démarches nécessaires, et en réponse à la demande de nombreux d'entre eux, la main d'Axa reste tendue", a expliqué Patrick Cohen, directeur général d'Axa France, cité dans un communiqué, alors que l'offre initiale courait jusqu'au 30 septembre. S'il se félicite de ce délai supplémentaire qu'il avait réclamé, le Syndicat des Indépendants (SDI) déplore qu'"Axa ne modifie en rien la faiblesse des critères de son offre initiale".
Contacté par l'AFP, Franck Trouet, porte-parole du GNI, syndicat des indépendants de l'hôtellerie-restauration, a de son côté refusé de commenter cette annonce mais a encouragé les professionnels à écrire à leur assureur pour éviter que leurs droits ne soient prescrits et se réserver la possibilité de demander une compensation supplémentaire une fois la situation juridique éclaircie.
Après des mois de bras de fer avec ses clients restaurateurs victimes de la crise sanitaire, l'assureur, qui n'est pas le seul confronté à des procès sur ce sujet, avait fait un geste en juin en annonçant une enveloppe de 300 millions d'euros pour 15.000 d'entre eux. La proposition avait alors été jugée insuffisante par plusieurs acteurs du secteur.
L'offre d'Axa, qui a réalisé un bénéfice de 4 milliards d'euros au premier semestre 2021, soit bien plus qu'en 2019 avant la pandémie, vise à couvrir une somme équivalente en moyenne à 50% du manque à gagner des établissements lors des différents confinements, dans une limite de trois mois.
De nombreuses procédures judiciaires ont été lancées contre le groupe, qui avait refusé d'indemniser les mois de confinement, arguant que ce n'était pas prévu dans les contrats. Si les différentes décisions ont pu donner raison tantôt à l'une partie, tantôt à l'autre, force est de constater que l'assureur a souvent perdu.
Pour autant, "Axa France reste convaincue par la clarté des garanties des contrats concernés qui comprend une garantie spécifique liée aux fermetures administratives individuelles et n'a donc pas vocation à couvrir les pertes d'exploitation consécutives aux mesures généralisées prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la COVID-19", a tenu à réaffirmer l'assureur, qui ne souhaite pas que cette offre soit perçue comme une forme de reconnaissance de culpabilité.
AFP/VNA/CVN