Aux 24 Heures motos, les pilotes en décousent pendant que Merry recoud

Meredith Anson ne chôme pas. Plusieurs combinaisons de cuir l'attendent pour qu'elle et son compagnon Steeve les recousent après qu'elles ont été déchirées lors de chutes de pilotes qui, à quelques mètres, en décousent sur la piste.

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La 47e édition des 24 Heures motos, sur le circuit Bugatti du Mans (Sarthe), le 20 avril.
Photo : OUEST-FRANCE/CVN

Leurs deux machines à coudre sont capables de reprendre un cuir de vachette de 1,2 cm d'épaisseur, celui dont sont faites les combinaisons protégeant les pilotes en cas de chute. Électriques, elles ne sont toutefois pas très différentes de celles qu'utilisaient les couturières au milieu du XXe siècle.

Installés en Belgique non loin de la frontière française, "Merry" et Steeve se déplacent sur les courses motos. Ils sont au Mans et ils seront début juin à Spa, tout à côté de chez eux, où aura lieu la deuxième manche du Championnat du monde d'endurance moto EWC 2024 après celle inaugurale des 24 Heures motos du Mans.

Steeve indique que les journées les plus chargées ont été celles de jeudi 17 et vendredi 18 avril, lors des qualifications. "Pendant les essais, nos amis les pilotes sont bien chauds mais pendant les 24 Heures il y a moins de chutes".

Leurs reprises ne se limitent pas aux combinaisons. Ils réparent aussi les gants, faits en cuir de veau plus souple, les bottes, sauf les semelles, et remettent en état les lettrages publicitaires arrachés.

Ils doivent aussi parfois recoudre les couvertures chauffantes - même si elles ne sont pas en cuir -, qui servent à chauffer les pneus avant de les monter sur les motos lors des arrêts ravitaillement aux stands.

Cuir de kangourou

Ils sont depuis un an complètement professionnels après que Merry s'est lancée dans le métier il y a six ans "pour rendre service".

"Les réparations peuvent aller d'une vingtaine d'euros à 150 voire 200 euros" en fonction des dégâts. "Elles sont quelquefois gratuites", glisse Steeve.

L'apparition récente de l'airbag intégré aux combinaisons complique parfois la tâche. "Il faut démonter l'intérieur de la combine pour sortir l'airbag, vérifier qu'ils ont bien enlevé la cassette pour qu'il ne se déclenche pas quand je travaille", indique Meredith.

Abrités sous une petite tente dans le paddock affichant "SRL Répa Combi Motorsports", Merry et Steeve ont eu très froid dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 avril. Si elle est partie dormir un peu, Steeve est resté debout pour être prêt à tout moment.

Leur activité s'étend aussi à la restauration de combinaisons de cuir d'époque que les amateurs de motos anciennes utilisent encore lors de leurs rassemblements.

Meredith révèle que les combinaisons les plus modernes portées par les pilotes en MotoGP sont elles souvent fabriquées en peau de kangourou. "Nous en avons une en restauration mais ce n'est pas du tout la même conception qu'une combinaison en cuir de vachette".

"Elle est d'une légèreté incroyable", indique-t-elle. "Mais, en même temps, je n'aimerais pas chuter avec", souligne-t-elle indiquant préférer le cuir traditionnel pour son usage personnel.

AFP/VNA/CVN

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