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Un chien avec un masque dans les rues de Pékin, le 13 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le cas d'un chien testé "faiblement positif" au nouveau virus à Hong-Kong fin février, alors que son maître était lui-même contaminé, a soulevé des questions sur les infections homme-animal.
L'Anses a donc réuni "en urgence" un groupe d'experts pour se pencher sur cette question et celle, liée, d'une contamination par ingestion de viande.
"À la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2", conclut l'Anses.
Même si le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 (qui provoque la maladie COVID-19) est sans doute né chez la chauve-souris avant de passer par une autre espèce avant de se transmettre à l'Homme, son passage "de l'être humain vers une autres espèce animale semble actuellement peu probable", assurent les experts.
Ils mettent notamment en avant le fait qu'"aucun virus" du même groupe que ce nouveau coronavirus n'a jamais été détecté chez un animal domestique.
Même si chez certaines espèces, le récepteur auquel s'attache le SARS-CoV-2 pour entrer dans les cellules est présent, cette présence n'est pas suffisante pour permettre la réplication du virus, explique l'Anses, recommandant toutefois des études complémentaires pour identifier les facteurs permettant cette réplication.
Les experts estiment par ailleurs que la détection du virus dans les cavités nasales et orales du chien de Hong-Kong n'est pas une preuve de l'infection de l'animal, évoquant la possibilité d'une "contamination passive" (survie du virus sur une muqueuse sans qu'il s'y réplique). Ils appellent toutefois à réaliser des études complémentaires sur ce point.
Des chiens avec un masque dans les rues de Shanghai, le 19 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Excluant la contamination d'un animal d'élevage, l'Anses exclut donc aussi la possibilité de transmission du virus en mangeant de la viande issue d'un tel animal.
Pour les experts, la seule voie possible de contamination des aliments est leur manipulation par une personne malade.
Dans l'état actuel des connaissances, la contamination par voie digestive est écartée, indique le rapport. En revanche, une infection des voies respiratoires lors de la mastication "ne peut être exclue".
Alors l'agence plaide pour des bonnes pratiques d'hygiène et note qu'une cuisson à 63°C pendant quatre minutes permet de diviser par 10.000 le risque de contamination d'un produit alimentaire.
AFP/VNA/CVN