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Une victime d'un attentat à la bombe perpétré contre un hôpital de Quetta, capitale de la province instable du Baloutchistan au Pakistan, le 8 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La bombe a explosé alors qu'environ 200 personnes endeuillées étaient rassemblés devant les urgences de l'Hôpital civil de Quetta, après l'assassinat, quelques heures plus tôt, du bâtonnier de la province, a indiqué un journaliste de l'AFP sur place.
"Il y a au moins 45 morts confirmés et une cinquantaine de blessés", a déclaré Rehmat Saleh Baloch, ministre de la Santé pour la province instable du Baloutchistan, dont Quetta est la capitale.
Ce bilan en fait le deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année, après un carnage dans un parc pour enfants bondé, où une bombe avait tué 75 personnes lors du week-end de Pâques à Lahore.
Ni l'attentat du 8 août, ni l'assassinat n'ont été revendiqués jusque là. Nombre de groupes armés, islamistes, anti-chiites ou encore séparatistes sont actifs au Baloutchistan.
L'armée s'est déployée dans et autour des hôpitaux de la ville, selon le ministre.
Les responsables restent prudents sur les chiffres en raison de l'activation par les autorités de brouilleurs de téléphonie mobile, qui empêchent les communications, notamment avec les responsables sur le terrain.
"Les corps sont éparpillés et certains sont mélangés. Le personnel hospitalier essaie de compter mais nous ne pouvons pas encore donner de bilan précis à ce stade", a indiqué un responsable militaire, le brigadier Sajjad Ahmed.
"L'explosion s'est produite au moment où des avocats étaient rassemblés devant le département des urgences. Certains étaient à l'intérieur, d'autres devant la grille d'entrée", raconte un médecin de l'hôpital civil de Quetta, le Dr Adnan. "Il y a eu une énorme explosion, et tout est devenu sombre. Au début je pensais que c'était un effondrement d'un bâtiment. Puis il y a eu des cris".
Avocats et journalistes étaient rassemblés après l'assassinat du président de l'association du barreau de la province, Bilal Anwar Kasi. Anwar Kasi a été tué par des inconnus armés alors qu'il quittait son domicile pour aller travailler lundi matin 8 août.
Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l'attentat, et ordonné de nouvelles mesures de sécurité. "Nous ne laisserons personne troubler dans cette province la paix qui y a été restaurée grâce aux nombreux sacrifices des forces de sécurité, de la police et du peuple", a-t-il indiqué selon un communiqué de son bureau.
AFP/VNA/CVN