L'obésité pourrait accélérer le vieillissement cérébral

Les personnes obèses ou en surpoids présentent des signes de vieillissement cérébral plus rapides que les personnes de poids normal à partir de la quarantaine, selon une étude publiée le 4 août par des chercheurs de l'Université de Cambridge.

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Les personnes obèses ou en surpoids présentent des signes de vieillissement cérébral plus rapides que les personnes de poids normal à partir de la quarantaine, selon une étude.

Selon ces chercheurs, le vieillissement accéléré s'observe essentiellement dans la substance blanche du cerveau qui rassemble des milliards de câbles de communication et permet la circulation de l'information entre les différentes régions du cerveau.

En étudiant 473 personnes âgées de 20 à 87 ans, les chercheurs ont découvert qu'à partir de la quarantaine, les personnes obèses présentaient une substance blanche ressemblant à celle de personnes de poids normal qui avaient dix ans de moins.

Aucune différence n'a en revanche été observée en ce qui concerne les capacités cognitives mesurées par des tests standard, dont le test de QI.

Le cerveau s'atrophie progressivement avec l'âge, un déclin qui atteint la substance blanche mais également la substance grise, qui contient les neurones et permet le stockage des informations.

Lisa Ronan, l'une des auteurs de l'étude, a reconnu qu'elle ne savait pas précisément pourquoi les personnes obèses ou en surpoids présentaient une diminution plus rapide de leur substance blanche. Elle a ajouté qu'il était impossible à ce stade de dire si l'obésité était la "cause" ou la "conséquence" de ces changements dans le cerveau.

"Le fait que nous ayons seulement vu des différences à partir de la quarantaine semble indiquer que nous sommes particulièrement vulnérables à partir de cet âge" a commenté de son côté le Pr Paul Fletcher, un autre auteur de l'étude publiée dans la revue Neurology of Aging.

Il n'a pas exclu que le phénomène puisse être réversible en cas de perte de poids.

Pour Sadaq Farooqi, qui a également participé à l'étude, "il s'agit d'un point de départ qui doit nous permettre d'explorer plus en profondeur les effets du poids, du régime et de l'activité physique sur le cerveau et la mémoire".

Personne ne conteste plus aujourd'hui le rôle joué par l'obésité dans les maladies cardiovasculaires, le diabète ou certains cancers. Son impact sur le cerveau reste en revanche discuté, avec des études contradictoires.


AFP/VNA/CVN

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