Au Japon, le G7 tient la Chine dans le viseur

Au pied du mont Asama au Japon, les chefs de la diplomatie des pays du G7 s'efforcent lundi 17 avril d'afficher un front uni face aux défis posés par la Chine, après les déclarations du président français Emmanuel Macron.

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Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi (centre), lors d'une réunion avec ses homologues du G7, le 17 avril à Karuizawa, au Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Arrivés dès dimanche soir 16 avril dans la station de ski huppée de Karuizawa, à une centaine de kilomètres de Tokyo, les ministres des Affaires étrangères des grands pays industrialisés doivent consacrer une bonne part de leurs discussions à la montée en puissance de la Chine, et afficher leur soutien continu à l'Ukraine face à la Russie.

La présidence japonaise du G7 (France, Japon, États-Unis, Canada, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) a clairement affiché la couleur en organisant dès dimanche soir 16 avril un dîner à huis clos sur la Chine et la Corée du Nord.

Les ministres y ont réaffirmé "la forte détermination du G7 de n'accepter aucune tentative de changer le statu quo par la force", selon un compte rendu de la réunion. 

"Autonomie stratégique"

Les États-Unis ont souligné volontiers ces derniers mois la "convergence de vues" de plus en plus forte entre Américains et Européens à propos de la Chine. Si convergence il y a, elle est cependant loin d'être parfaite comme l'ont démontré les récents propos du président français, qui en revenant d'une visite en Chine a défendu dans une interview la nécessité d'une "autonomie stratégique" européenne face au risque de voir l'UE entraînée dans un conflit entre Washington et Pékin.

"Un certain nombre des ministres présents ici se sont rendus à Pékin récemment et je pense qu'ils vont vouloir partager leurs expériences là-bas, la nature de leurs discussions", a relevé dimanche 16 avril un haut responsable américain, sans faire directement allusion au déplacement du président français en Chine.

"Mais, globalement, je pense que ce que vous verrez à nouveau reflété ici, c'est une préoccupation collective concernant un certain nombre d'actions prises par la Chine", a-t-il poursuivi, faisant valoir la nécessité de "s'assurer que nous sommes pleinement alignés sur une approche concertée et commune".

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock (gauche) et le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une réunion avec leurs homologues du G7, le 17 avril à Karuizawa, au Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Publiquement, les responsables américains y compris le secrétaire d'État Antony Blinken, arrivé dimanche 16 avril à Karuizawa en provenance du Vietnam, se sont gardés de mettre de l'huile sur le feu, au contraire d'une certaine exaspération affichée par des pays européens comme la Pologne.

Paris s'est de son côté efforcé de désamorcer la polémique, la ministre française Catherine Colonna indiquant notamment la semaine dernière à l'agence japonaise Kyodo que "la France est profondément attachée au respect du statu quo, ainsi qu'à la préservation de la paix et de la stabilité entre les deux rives du détroit" de Taïwan (Chine).

AFP/VNA/CVN



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