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Des nuages de fumées visibles à Khartoum, le 15 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les correspondants de l'AFP, les fenêtres ont tremblé et les immeubles ont été secoués dans de nombreux quartiers de la capitale, Khartoum, pendant les affrontements de samedi 15 avril, et des explosions ont été entendues tôt dimanche 16 avril.
"Le nombre total de morts parmi les civils a atteint 56 personnes", a déclaré le Comité central des médecins soudanais, une organisation indépendante et pro-démocratie, parlant également de "dizaines de morts" parmi les forces de sécurité, non comptabilisés dans ce bilan.
Le Comité a dit avoir dénombré quelque 600 blessés, notamment parmi les forces de sécurité, et que de nombreuses victimes ne pouvaient être transférées vers les hôpitaux en raison de difficultés de déplacement liées aux affrontements.
Un décompte diffusé plus tôt dans un communiqué du Syndicat des médecins, une autre organisation, avait fait état de "27 personnes tuées", dont deux à l'aéroport de la capitale Khartoum, et de 170 blessés.
Les Forces de soutien rapide (FSR) - des milliers d'ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs de l'armée - ont déclaré contrôler la résidence présidentielle, l'aéroport de Khartoum et d'autres infrastructures clés.
L'armée dément la prise de l'aéroport mais reconnaît que les FSR y ont "incendié des avions civils, dont un de la Saudi Airlines", ce que la compagnie a confirmé.
Dans un communiqué publié samedi 15 avril en fin de journée, l'armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu'elle poursuivait ses frappes aériennes contre les bases des paramilitaires.
Toute la journée, les appels au cessez-le-feu se sont multipliés: de l'ONU, Washington, Moscou, Paris, Rome, Ryad, l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Union européenne et même l'ancien Premier ministre civil Abdallah Hamdok. Mais en vain.
La Ligue arabe a annoncé une réunion d'urgence dimanche 16 avril sur le Soudan, à la demande du Caire - où elle siège - et de Ryad, deux grands alliés de l'armée soudanaise, aux prises avec les paramilitaires qui veulent désormais la déloger du pouvoir.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les deux belligérants : le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et le patron des paramilitaires, Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", mais aussi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour réclamer "un arrêt immédiat de la violence".
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a appelé à "reprendre les négociations", tweetant dimanche 16 avril que "les affrontements entre (l'armée soudanaise) et les FSR menacent la sécurité et la sûreté des civils soudanais".
AFP/VNA/CVN