Au galop, au milieu du fleuve Rouge à Hanoi

Seulement 20.000 dôngs pour 15 minutes d'équitation sur les lais du fleuve Rouge. À Hanoi, cette nouvelle distraction commence à drainer les foules, surtout les jeunes, amateurs de découvertes hors des sentiers battus.

La "ferme équestre" se trouve au bout d'un chemin cahoteux et poussiéreux, reliant la rue Âu Co au fleuve Rouge, dans le quartier de Nhât Tân, arrondissement de Tây Hô. Là, à la saison sèche, le fleuve Rouge laisse apparaître des centaines d'hectares de sable. Une vaste plage à 15 minutes du centre-ville... Un spectacle qui attire chaque jour des dizaines de jeunes, que la chaleur parfois écrasante ne dissuade pas. On y vient pour jouir du paysage ou du silence, faire des photos pour son album de mariage, se promener pieds nus sur le sable ou... conter fleurette parmi les roseaux sous l'œil curieux des rousserolles.

Chaque année, en hiver et jusqu'aux grosses pluies d'été qui font remonter le niveau du fleuve, Hô Thanh Binh devient le "gitan" de Hanoi. De sa ferme de Mê Linh, dans la province de Vinh Phuc, aux portes de Hanoi, il amène ici quelques chevaux (jusqu'à 6) qu'il laisse paître nuit et jour sur les bourrelets alluviaux dominant le fleuve. Il dort dans son 4 x 4, proche de ses bêtes. Une vie de bohème, proche de la nature, qu'il apprécie bien.

"J'ai eu vraiment peur au début, mais là ça va mieux", confie Hô Duyên Trang, du 3e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville (Sud), perché sur un bel étalon blanc. Dô Thùy Linh, employée d'une société de communication, n'en n'est pas à son coup d'essai. "Ce sport est original, au début on cherche à garder son équilibre mais, après, c'est agréable et très efficace pour balayer une semaine de stress au travail".

Certains sont tellement paniqués qu'ils demandent à redescendre immédiatement. D'autres tombent de leur monture, puis remontent avec le sourire. "J'apprends aux clients à tenir les rênes, mais ils n'en font souvent qu'à leur tête", s'amuse Vu Van Hung, un proche du patron.

Certaines filles chevauchent mieux que les garçons. Binh raconte l'histoire d'une étudiante de 19 ans qui venait presque tous les après-midi. Habillée comme une vraie cavalière, elle apportait toujours avec elle une cravache. Si le cheval ne l'écoutait pas, elle le remettait dans le droit chemin d'un petit coup sur les flancs.

Pham Viêt Dung, domicilié dans le quartier de Kim Liên, arrondissement de Dông Da, ne compte plus les chutes. "Je suis tombé plusieurs fois mais pas de problème ! C'est une façon de se détendre et de toute façon c'est du sable ici, on ne risque rien. Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de chevaux, alors on doit attendre longtemps".

La "ferme équestre" de Hô Thanh Binh fonctionne 6 mois dans l'année, seulement à la saison sèche. Cette idée audacieuse lui rapporte chaque mois environ 6-7 millions de dôngs et... une cure de grand air pour toute l'année.

Thuy Vi/CVN

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