>>Irak : combats acharnés à Mossoul, fuite des civils
>>Mossoul : les forces irakiennes luttent pour chasser l'EI de la Vieille ville
Un soldat américain, le 21 juin à Mossoul en Irak. |
Le commandant des forces irakiennes donne à distance les instructions à ses hommes qui progressent dans la vieille ville, sous le regard attentif d'officiers américains qui, parfois, se mêlent aux conversations tendues.
Un conseiller américain et son équipe sont présents dans ce centre de commandement improvisé à moins de deux kilomètres de la ligne de front.
"Nous vivons quotidiennement avec eux, nous travaillons main dans la main", confie le Lieutenant Andrew Kaiser, la silhouette jeune, qui conseille le commandant de la 16e division irakienne.
À l'extérieur du centre, deux soldats américains munis de gilets pare-balles et fusils s'offrent une pause sous une chaleur étouffante à quelques pas de leurs voitures blindées garées dans la rue.
L'officier américain assure que son rôle a radicalement changé depuis sa dernière visite à Mossoul, il y a plus de dix ans. Il faisait alors partie d'un contingent de forces américaines basées dans la deuxième ville du pays.
Le lieutenant américain Andrew Kaiser, le 21 juin à Mossoul en Irak. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Aujourd'hui, il s'appuie sur des enregistrements vidéos réalisés par des drones, des cartes satellites et des informations livrées par les troupes sur le terrain, pour prodiguer ses conseils au commandant irakien, dont les hommes tentent de chasser l'EI de son dernier carré à Mossoul.
Terrain difficile
Ce qui faisait la force des jihadistes lors des premières phases de la bataille de Mossoul, lancée en octobre par les forces irakiennes, a changé au fil des combats. Leur puissance de feu s'est amoindrie, estime le Lieutenant.
Mais, dans le vacarme des mortiers, le militaire américain concède que la bataille qui se joue dans la vieille ville est très ardue. Au même moment, une colonne de fumée s'élève au dessus de bâtiments visés par des avions.
Le sort des dizaines de milliers de civils pris au piège dans cette partie de la ville inquiète grandement les forces irakiennes et l'équipe du Lieutenant Kaiser.
La vieille ville abriterait encore 100.000 âmes ou plus, a récemment estimé le représentant du Haut commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR) en Irak, Bruno Geddo, déplorant l'"une des plus grandes guerres urbaines depuis la Seconde Guerre mondiale".