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>>ONU : le Conseil de sécurité votera sur la force anti-jihadiste au Sahel
Des policiers maliens en patrouille avec des Casques bleus de la Minusma, le 18 mai à Gao, dans le Nord du Mali. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un vote pourrait avoir lieu au Conseil de sécurité dès mercredi 21 juin sur cette résolution qui salue le déploiement du G5 Sahel mais sans lui délivrer un mandat de l'ONU, selon le texte consulté par l'AFP.
Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, ont accepté en mars de constituer une force de 5.000 hommes, chargée d'une mission spéciale de contre-terrorisme dans la région du Sahel.
Un premier projet de résolution, présenté il y a deux semaines par la France, proposait que le Conseil de sécurité autorise une telle force disposant d'un mandat de l'ONU pour "utiliser tous les moyens nécessaires" afin de "combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes".
Les États-Unis s'y étaient opposés, estimant que le projet de résolution manquait de précision et qu'une simple déclaration du Conseil pourrait être suffisante. Selon Paris, une résolution était nécessaire, conformément à une demande de l'Union africaine.
Le nouveau projet de résolution "salue le déploiement" du G5 "en vue de ramener la paix et la sécurité dans la région du Sahel". Mais il n'invoque pas le Chapitre 7 de la charte des Nations unies, qui autorise l'utilisation de la force.
La France a lancé une intervention militaire internationale d'urgence en 2013 pour faire barrage à des groupes jihadistes, proches d'Al-Qaïda, qui occupaient le Nord du Mali.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés par l'opération Serval -depuis devenue Barkhane-, qui se poursuit encore dans les pays du G5, dans la bande sahélo-saharienne, une zone vaste comme l'Europe.
Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
AFP/VNA/CVN