>>Échec redouté pour le plan de relance de l'UE
>>Plan de relance de l'UE : les 27 appelés à réussir une "mission impossible"
La chancelière allemande Angela Merkel à son arrivée le 20 juillet à un sommet à Bruxelles. |
Dans le même temps, la situation continuait de s'aggraver aux États-Unis, où Donald Trump se fait désormais l'avocat du port du masque de protection, qu'il qualifie de geste "patriotique".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est de son côté dite "préoccupée" par l'"accélération" de la progression du nouveau coronavirus en Afrique, jusqu'à présent relativement épargnée.
Ce continent est certes officiellement le deuxième le moins endeuillé par cette maladie, avec plus de 15.000 morts, seule l'Océanie en comptant moins. Mais l'Afrique du Sud, qui a dépassé à elle seule dimanche 19 juillet les 5.000 décès, "risque d'être un précurseur de ce qui va se passer dans le reste de l'Afrique", a averti à Genève le responsable des situations d'urgences sanitaires à l'OMS, Michael Ryan.
Parallèlement, dans la course contre la montre pour trouver un vaccin sûr et efficace contre le COVID-19, deux projets, un britannique et un chinois, ont produit une réponse immunitaire importante, selon les résultats de deux essais cliniques distincts, parus lundi 20 juillet dans la revue médicale britannique The Lancet.
Le premier, réalisé par l'université d'Oxford en partenariat avec AstraZeneca, a généré "une forte réponse immunitaire" dans un essai sur plus de 1.000 patients, tandis que le second, soutenu par CanSino Biologics, a provoqué une forte réaction en termes d'anticorps dans un autre essai chez la plupart des quelque 500 participants.
Un accord "possible"
Aucun des deux projets n'a enregistré d'effets indésirables graves, mais des essais sur un nombre de participants plus important doivent encore avoir lieu, avant d'envisager leur commercialisation.
"Si notre vaccin s'avère efficace, c'est une option prometteuse, car ce type de vaccin peut être fabriqué facilement à grande échelle", a commenté Sarah Gilbert, chercheuse à l'Université d'Oxford.
Un autre laboratoire britannique, Synairgen, a présenté lundi 20 juillet les résultats d'un médicament baptisé SNG001 qui réduirait de 79% le risque de développer une forme sévère de COVID-19 - mais il n'a été testé que sur un échantillon très réduit de patients (101).
Les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'UE, qui ont multiplié les échanges depuis vendredi 17 juillet dans un climat parfois tendu, se sont quant à eux réunis en séance plénière lundi soir 20 juillet à Bruxelles.
"Les dernières étapes sont toujours les plus difficiles, mais je suis confiant (...) Je suis convaincu qu'un accord est possible", a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, qui joue un rôle de médiateur dans ce sommet.
La partie s'annonçait néanmoins délicate tant les positions restaient éloignées, notamment sur la question de la répartition des 750 milliards d'euros du plan de relance, qui doit permettre aux économies européennes éprouvées par l'épidémie de retrouver des couleurs.
Un geste "patriotique"
Des religieuses kényanes prient le 19 juillet près de Nairobi. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur le terrain, le COVID-19 continuait lundi 20 juillet de se propager ou reprenait dans de très nombreux pays.
Selon un bilan établi à 11h00 GMT par l'AFP, la pandémie a fait au moins 606.605 morts et plus de 14.528.490 cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués.
Les États-Unis restent le pays le plus touché, tant en nombre de morts (plus de 140.000) que de cas (plus de 3,7 millions).
Donald Trump a à cet égard soutenu lundi 20 juillet le port du masque de protection, après avoir longtemps affiché une position ambiguë sur cette question sensible.
"Beaucoup de gens disent qu'il est patriotique de porter un masque quand il est impossible d'exercer la distanciation sociale. Et personne n'est aussi patriote que moi, votre président préféré", a-t-il écrit dans un tweet illustré par une photo de lui-même un masque sur le visage.
Autre signe que la crise du COVID-19 ne fait qu'empirer aux États-Unis, Donald Trump va reprendre dès mardi ses conférences de presse régulières sur l'épidémie, qu'il donnait quasi-quotidiennement au mois d'avril lorsque le nombre des morts était au plus haut dans ce pays.
Illustration de la gravité de la situation, le nombre des malades du COVID-19 hospitalisés à Los Angeles a atteint un nouveau record, les autorités sanitaires de cette mégalopole s'inquiétant particulièrement du taux d'infection élevé des jeunes adultes.
Et en Floride, autre foyer de l'épidémie sur le sol américain, il ne restait plus lundi 20 juillet que 18% des lits disponibles dans les services de soins intensifs.
Le Brésil compte quant à lui environ 80.000 morts, le Royaume-Uni plus de 45.000 et le Mexique près de 40.000.
Le pèlerinage à La Mecque
Des pèlerins prient à La Mecque (Arabie saoudite), le 13 août 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Face à la crainte d'une deuxième vague du virus, de nombreux pays ont décidé de renforcer les mesures sanitaires, à l'image de la France, où le port du masque est devenu obligatoire lundi 20 juillet dans les lieux publics clos, sous peine d'une amende de 135 euros.
Le Premier ministre français, Jean Castex, a, par ailleurs, dit "surveiller de très près" la situation sanitaire en Catalogne, dans le Nord-Est de l'Espagne.
La fermeture des discothèques ou bars de nuit sans terrasse a été annoncée lundi 20 juillet dans une autre région méditerranéenne espagnole, celle de Murcie.
En Chine, où le virus est apparu à la fin de l'an dernier, une partie des quelque 70.000 cinémas, fermés fin janvier, ont rouvert le même pour avec énormément de précautions : billets vendus uniquement en ligne, distance entre les sièges et pop-corn interdits. Ceux de Pékin demeurent toutefois fermés pour le moment.
Quant au Le hajj, le pèlerinage musulman auquel ne participeront cette année qu'un millier de fidèles en raison de la pandémie, il commencera le 29 juillet, ont fait savoir les autorités saoudiennes.