>>ONU : le chef de l'humanitaire évalue l'impact de la sécheresse en Somalie
>>Somalie : 39 morts dans l'attentat de dimanche 19 février à Mogadiscio
Un soldat somalien sur les lieux d'une attaque au véhicule piégé, le 2 janvier à Mogadiscio. |
L'explosion du minibus à un barrage des forces de sécurité n'avait pas été revendiquée mardi 21 mars en fin de journée mais plusieurs responsables policiers interrogés par l'AFP affirmaient qu'il s'agissait bien d'un nouvel attentat à la voiture piégée des insurgés islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Cette puissante explosion, à environ 500 mètres du palais présidentiel et à proximité immédiate du Théâtre national, s'est produite quelques heures à peine après l'annonce de la composition du gouvernement du nouveau Premier ministre somalien Hassan Ali Khaire. Présentant son équipe de 26 ministres, celui-ci a assuré que le pays était "engagé dans la voie du changement".
"Le véhicule était arrêté à un barrage pour un contrôle de sécurité lorsqu'il a explosé. Au moins cinq personnes ont été tuées, dont des membres des forces de sécurité, et dix blessées", a déclaré à la presse un porte-parole de la capitale, Abdifatah Omar Halane.
"L'explosion était énorme. J'ai vu de la fumée et de la poussière dans tout le quartier alors que je me trouvais sur le toit de ma maison", a décrit un habitant du centre de Mogadiscio, Abdukadir Yusuf.
Les shebab ont juré la perte du gouvernement central, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).
Confrontés à la puissance de feu de l'Amisom déployée en 2007, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides.
AFP/VNA/CVN