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La joie de l'Éthiopienne Letesenbet Gidey, après avoir battu le record du monde du 5.000m, le 7 octobre 2020 à Valence. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après les 29 min 06 sec 82 de Hassan dimanche 6 juin, Gidey a fait encore mieux à l'occasion des sélections olympiques éthiopiennes avec 29 min 01 sec 04. En deux jours, l’impressionnant record établi par l'Ethiopienne Almaz Ayana à Rio en 2016 (29:17.45) aura pris un sacré coup de vieux, et que dire des 29 min 31 sec 78 en 1993 de la Chinoise Junxia Wang à la réputation sulfureuse.
L'exploit de la jeune Ethiopienne (23 ans) s'inscrit dans un moment-clef de l'athlétisme mondial: l'arrivée massive depuis deux ans de pointes nouvelles générations correspond à un emballement sans précédent des chronos réalisés en fond et demi-fond.
Les records du monde des 5.000 et 10.000m hommes et femmes ont tous été battus en moins d'un an, par l'Ougandais Joshua Cheptegei et par Letesenbet Gidey, qui détient celui du 5.000 m (14:06.62) depuis octobre 2020.
Un raz-de-marée de performances semble désormais envisageable aux Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet - 8 août), même si les courses de championnats ont pour tradition d'être plus "tactiques" et donc courues moins vite.
Sur 10.000 m, Gidey a été assistée pour son record par des lièvres jusqu'au tiers de la course puis par un lièvre "électronique", un système de diodes disposées le long de la piste pour dicter le tempo, comme Hassan deux jours auparavant.
À l'issue de son cavalier seul, elle a raboté son record personnel sur la distance de plus d'une minute (30:21.23 en 2019), un gouffre.
"Sous les 29 minutes"
"J'espérais battre le record du monde, a indiqué Gidey, citée par World athletics. Je souhaite essayer de nouveau de battre le record en passant sous les 29 minutes."
À 23 ans, l'Éthiopienne originaire du Tigré, s'impose en patronne du fond mondial après avoir été vice-championne du monde du 10.000m en septembre 2019 à Doha (Qatar), battue par Sifan Hassan.
Sa première poursuivante Tsigie Gebreselama a terminé en 30 min 06 sec 01.
La Burundaise Francine Niyonsaba, 6e de la course, a réussi les minima olympiques sur la distance une semaine après en avoir fait de même sur 5.000m.
La vice-championne olympique du 800m, athlète hyperandrogène qui ne peut plus s'aligner sur sa distance fétiche depuis 2019 sans prendre un traitement qu'elle refuse, a réussi sa reconversion sur les distances plus longues comme cherche à le faire la Sud-Africaine Caster Semenya.
Les sélections olympiques éthiopiennes ont par ailleurs été marquées par une pluie de performances exceptionnelles.
Gudaf Tsegay a réussi la 5e meilleure performance de tous les temps sur 5.000m (14:13.32), Getnet Wale la meilleure performance mondiale sur la même distance (12:53.28) comme Freweyni Hailu (3:57.33) sur 1.500m et Werkwuha Getachew sur 800m (1:56.67).