>>Exposition artistique de Pong Ping à Hô Chi Minh-Ville
L'atelier de formation pour les professeurs de FLE (français langue étrangère) a été organisé à Hô Chi Minh-Ville à l’Institut d’échanges culturels avec la France (Idecaf) le 6 novembre pour les professeurs du réseau des classes bilingues et ceux de l’Idecaf. Une trentaine de professeurs y ont participé. Il a été également organisé à Hanoi et très apprécié par les professeurs des Départements de français des universités de pédagogie et de l’Espace.
Gaël Crépieux a animé l’atelier «Intégrer les tâches et valoriser les productions», le 6 novembre à Hô Chi Minh-Ville. |
Il s’agissait d’un atelier court, de trois heures, animé par Gaël Crépieux, responsable pédagogique à l’École Azurlingua, à Nice (France), mais également coauteur de manuels de FLE (Spirale, Hachette, 2006 et Interactions, Clé International, 2013).
Il s’est inspiré de ses très nombreuses expériences d’enseignement notamment au Japon, où il a enseigné le français pendant 12 ans dans des contextes variés (lycées, The American School in Japan, universités et Institut français de Tokyo).
L’atelier se voulait actionnel et les professeurs présents ont été très largement sollicités et encouragés à prendre la parole. On était très loin d’un cours magistral mais bien au contraire dans une réflexion intense sur le métier d’enseignant de FLE et ce qui fait que les apprenants sont toujours à l’aise en classe et apprennent une nouvelle langue sans même y penser et sans même quelquefois apprendre trop de grammaire.
Mise en place des activités
Les termes macro-tâches, micro-tâches, interactions, activités langagières, exercices, autonomie, compétence communicative, résultats identifiables, jeu de rôles ont «valsé» tout au long de ces trois heures. De plus, l’atelier était très bien illustré par des documents écrits, mais aussi par des extraits audio et vidéo.
Des enseignants de français présents à l’atelier le 6 novembre 2015 à Hô Chi Minh-Ville. |
Gaël Crépieux a bien mis l’accent sur ce qui caractérise la tâche et ce qui la distingue de la simulation. Il a ensuite pu déterminer quelles tâches plausibles, en relation avec le niveau des étudiants, l’enseignant peut proposer à sa classe et quelle forme concrète donner au résultat afin de valoriser les productions.
Le nom de Claude Germain, chercheur à l’Université du Québec à Montréal, a souvent été cité par notre formateur. Rappelant le dynamisme de ce québécois infatigable de 74 ans, il a mis en évidence sa pensée et ses recherches en matière de développement de l’autonomie des apprenants mais aussi de la mémoire. Tout ceci pour permettre à l’apprenant de recourir au français pour accomplir quelque chose de plausible en classe qui stimule son intérêt et l’amène à échanger avec ses pairs.
Cet atelier mené tambour battant a permis de mettre en évidence le rôle des enseignants, un rôle indispensable, celui de formateur, celui qui organise en amont, expose un problème à résoudre, gère le déroulement d’une tâche et conseille…
On a vraiment raison de consacrer une journée complète à cette profession chaque année, en novembre, au Vietnam. Les enseignants de FLE redemandent ce genre de rencontres tant ils ont besoin de réfléchir ensemble, de produire ensemble et tout simplement d’échanger des expériences pédagogiques régulièrement. Valoriser des productions, on vous dit.
Texte et photos : Hervé Fayet/CVN