>>Formation court-métrage avec Louis Héliot
Le séminaire se déroule du 26 au 29 octobre. Le matin, des courts métrages seront tournés, puis analysés par les experts (mise en scène, scénario, représentation…). L’après-midi, ils guident les apprentis dans le montage d’un documentaire sur Hanoi avec des scènes de trois minutes.
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| Ouverture du séminaire sur le court métrage, avec Louis Hériot (au centre) et Méryl Fortunat-Rossi (debout). |
«Comme la première édition l’an dernier a été un moment très fort et qu’à la fin de l’atelier, les participants avaient tous l’idée d’un sujet de court métrage documentaire qui pouvait se tourner à Hanoi, j’avais envie de poursuivre cette aventure et ces rencontres en approfondissant la partie théorique, agrémentée cette fois-ci d’un volet pratique. C’est pourquoi je suis très heureux que Méryl Fortunat-Rossi soit avec moi pour cet atelier de formation sur le court métrage, de fiction et documentaire», a partagé Louis Héliot. Et d’ajouter : «Avec Méryl, nous avons choisi de concentrer l’atelier sur le portrait». Pour bien préparer la formation, les participants envoient cinq à dix photographies documentaires (dans le sens où ce ne sont ni des photographies touristiques ni administratives). L’objectif est que les spécialistes déterminent les groupes de travail et connaissent le regard que chacun porte sur le réel.
L’atelier rassemble non seulement une dizaine de professionnels vietnamiens venus du Studio national du film documentaire et scientifique, mais également une vingtaine de journalistes de chaînes télévisées et des cinéastes indépendants. «Il semble que la plupart des participants de la première formation avaient déjà une expérience en réalisation documentaire. Les documentaires produits l’an dernier étaient de grande qualité», a estimé Louis Héliot.
Deux hommes dévoués du cinéma belge
Louis Héliot est l’un des fondateurs du Festival annuel de Paris «Le Court en dit Long», créé en 1993, devenu compétitif en 2004. Cet évènement tente d’apporter au public une vue d’ensemble du court métrage belge francophone et franco-belge. «Grâce à ce festival, je découvre et accompagne chaque année tous les jeunes réalisateurs de courts métrages, mais aussi les techniciens, producteurs, actrices et acteurs. Avec certains d’entre eux s’est installée une relation qui dépasse largement le cadre professionnel, ce qui me permet de suivre au plus près, et d’y participer parfois, le parcours de cinéastes de film en film», a souligné Louis Héliot.
Il a informé ensuite que les genres les plus répandus en Wallonie-Bruxelles restent le court métrage et le documentaire, même si la reconnaissance vient souvent du long métrage de fiction. Il y a chaque année une centaine de courts métrages produits en Wallonie et à Bruxelles, en comptant les films d’ateliers, les films d’écoles, les films soutenus par le Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles et ceux autoproduits. Il y a en moyenne 80 documentaires produits par an, grâce aux ateliers de production, au Centre du cinéma et à la télévision. Et une trentaine de longs métrages de fiction.
Méryl Fortunat-Rossi, pour sa part, est né en France et a suivi ses études de cinéma à l’Institut des arts de diffusion à Louvain-la-Neuve et vit depuis une dizaine d’années en Belgique. Il a réalisé des courts métrages documentaires touchant à la thématique de la tauromachie. Et il a aussi réalisé, avec un autre réalisateur belge très talentueux, Xavier Seron, des courts métrages de fiction très drôles, mais aussi très sombres. Un humour totalement belge, irrévérencieux et parfois surréaliste. Méryl a aussi travaillé avec Valéry Rosier, dont Louis Héliot a présenté deux films l’an dernier lors du séminaire.
Texte et photo : Quê Anh/CVN