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>>Virus : les déboires du vaccin Astrazeneca compliquent la donne
Des employés du secteur hospitalier observent une minute de silence le 23 mars à Glasgow. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour les Allemands, le verdict est tombé : ils devront passer le week-end de Pâques sous cloche face à une "nouvelle pandémie" provoquée par le variant britannique du coronavirus, jugé plus mortel et plus contagieux.
Alors que le recours au vaccin AstraZeneca est crucial au moment où s'accélère la troisième vague de la pandémie en Europe, un institut américain a lancé un nouveau pavé dans la mare : le groupe suédo-britannique a pu utiliser des données "obsolètes" pendant ses essais cliniques aux États-Unis.
Selon l'Institut national des maladies infectieuses et des allergies (NIAID), qui supervise des essais cliniques de vaccins aux États-Unis, cela peut "avoir abouti à une évaluation incomplète de l'efficacité" du vaccin.
AstraZeneca, pressé par l'institut de "rendre publiques au plus vite" les données "les plus précises, les plus récentes et les plus efficaces possibles", a répondu qu'il fournirait dans les 48 heures des données récentes au régulateur américain.
Ce laboratoire avait défendu lundi 22 mars son vaccin, mis en doute par une bonne partie des Européens et pas encore approuvé aux États-Unis, affirmant qu'il était efficace à 80% contre le COVID-19 chez les personnes âgées et n'augmentait pas le risque de caillots sanguins, après des essais cliniques de phase III réalisés aux États-Unis, avec 32.449 participants.
Pour ces résultats, il a précisé mardi avoir utilisé des données remontant à avant le 17 février.
"Nouvelle pandémie" en Allemagne
Pays le plus endeuillé d'Europe, le Royaume-Uni s'est figé à 12h00 GMT pour une minute de silence en hommage à ses 126.000 morts de la pandémie, un an jour pour jour après la mise en place du premier confinement.
Dans le cadre de cette "Journée de la réflexion", les Britanniques, qui vivent leur troisième confinement, sont également invités à allumer une lumière sur leur pas de porte dans la soirée.
Un tableau de l'artiste britannique Banksy s'est arraché à 16,75 millions de livres sterling (près de 20 millions d'euros) aux enchères, une somme record qui sera pour l'essentiel reversée au service public de santé très éprouvé.
En Allemagne, la décision a été annoncée au terme de près de douze heures de négociations entre la chancelière et les États-régions : la plupart des magasins seront fermés, les offices religieux annulés le week-end de Pâques, du 1er au 5 avril et les rassemblements interdits.
"La situation est grave, très grave. Le nombre des cas augmente de manière exponentielle et les lits de soins intensifs se remplissent à nouveau", a souligné Angela Merkel.
Pire, l'Allemagne est entrée dans une "nouvelle pandémie" en raison de la propagation des nouveaux variants.
Aux Pays-Bas, où la situation sanitaire se détériore aussi, les mesures restrictives prises contre le COVID-19 seront prolongées jusqu'au 20 avril, même si la durée du couvre-feu sera réduite d'une heure, a annoncé mardi soir 22 mars le Premier ministre Mark Rutte.
De son côté, le Premier ministre belge Alexander De Croo a convoqué pour mercredi matin une réunion d'urgence consacrée au coronavirus, le nombre des malades hospitalisés en soins intensifs ayant doublé en six semaines.
Poutine vacciné
En France, où la vaccination est le "cœur de la bataille" selon Emmanuel Macron, quelques 35 "vaccinodromes" seront opérationnels les prochains jours. Il faut vacciner "au maximum", "matin, midi et soir", a résumé mardi 22 mars le président.
Le président russe Vladimir Poutine, 68 ans, s'est fait vacciner mardi soir 22 mars contre le COVID-19, loin des caméras, sans qu'on sache lequel des trois vaccins mis au point par son pays lui avait été administré.
Le Vietnam vient quant à lui de donner son feu vert au Spoutnik V, après avoir autorisé l'AstraZeneca.
Au total, 56 pays ont autorisé ce vaccin russe.
AFP/VNA/CVN