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Le pangasius, produit d’exportation phare de la province de Long An. |
Concernant le marché chinois, il est émergent et très prometteur pour le pangasius vietnamien. Cependant, il faut se méfier de certains risques sur ce marché en raison des manipulations des importateurs. Les entreprises vietnamiennes ont conscience que la diversification des marchés à l’export s’avère nécessaire, de même que l’aménagement et le contrôle de régions de matières premières.
Vo Dông Duc, directeur de la Compagnie par actions d’exportation des produits aquatiques de la ville de Cân Tho (delta du Mékong), apprécie toujours les marchés américain et européen en dépit de leurs barrières techniques et de leur politique protectionniste, car ces marchés considèrent la qualité comme leur première priorité.
Ce homme d'affaires a indiqué que si le volume total d’importations de pangasius vers la Chine était élevé, les transactions étaient souvent effectuées par de petits détaillants, ce qui pousserait, selon M. Duc, à la question de manipulations des tarifs d’achat et de vente au cas où les éleveurs ne seraient pas suffisamment informés de ces risques.
Développer des régions de matières premières
Actuellement, les autorités de la province d’An Giang (Sud) commencent à adopter des mesures pour prévenir les éleveurs locaux. Ceux-ci sont obligés de développer des régions de matières premières aménagées par la province. L’extension des régions d’élevage ne sera encouragée qu’une fois la mise à jour des études du marché réalisées par les institutions concernées, selon M. Trân Phung Hoàng Tuân, adjoint au Département des produits aquatiques, relevant du Service provincial de l’agriculture et du développement rural.
Nguyên Huu Chuyên, directeur de la Coopérative d’élevage des pangasius du district de Châu Phu (province d’An Giang), a estimé que les prix de ventes des pangasius en début d’année étaient positifs, mais que sur le long terme, la filière se verrait contrainte de stabiliser l’offre. Il a proposé au gouvernement de ne pas "courir" après le chiffre d’affaires qui ne traduit parfois pas la réalité des profits réels des éleveurs et exportateurs.
Afin de ne pas laisser les marchés importateurs manipuler les tarifs d’achat et de vente, Vu Van Tam, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a demandé aux autorités locales d’informer les éleveurs et de veiller sur la densité et l’envergure d’élevage, tout en valorisant l’image des pangasius sur le marché international. D’ici 2020, un chiffre d’affaires de 2 à 2,2 milliards de dollars est réaliste.