Le président français a intervenu devant le Conseil général, le parlement andorran, et s'exprimait devant la population sur la Plaça del Poble, au coeur d'Andorre-la-Vieille.
M. Sarkozy a évoqué la question fiscale. En mars 2009, devant des députés du parti présidentiel UMP, il avait menacé d'abdiquer sa fonction de coprince, qu'il partage avec l'évêque espagnol d'Urgell, si Andorre ne progressait pas sur la voie de la transparence fiscale, l'un de ses principaux combats sur la scène internationale.
Depuis, le parlement andorran a voté une loi instaurant la levée partielle du secret bancaire et a signé des accords d'échanges d'informations fiscales (en cas de requête) avec plusieurs pays, dont la France en septembre dernier. Ce qui a valu à la principauté d'être retirée en février de la liste grise des paradis fiscaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les autorités locales espèrent une reconnaissance par Paris des efforts réalisés en la matière. Cette visite "doit confirmer que les doutes sur d'éventuelles situations de confrontation entre le gouvernement et le coprince français sont dissipés", a déclaré à la presse locale le chef du gouvernement, Jaume Bartumeu Cassany, qui a accueilli Nicolas Sarkozy, orné de son collier de coprince, à sa descente d'hélicoptère à Andorre-la-Vieille. Contrairement à tous ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy ne se rendra pas dans les 7 "paroisses" andorranes, les régions administratives de la principauté, une entorse à la tradition mal perçue par certains habitants.
AFP/VNA/CVN