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Présentation d'Aramco au salon de l'auto de Detroit, dans le Michigan, aux États-Unis, le 16 janvier |
"Nous ne voulons pas d'une introduction en Bourse à tout prix", a affirmé le ministre en marge du Forum franco-saoudien à Paris. "Nous ne le ferons que lorsque les conditions de marché seront bonnes. Si le marché est prêt en 2018, nous le ferons cette année. Sinon, nous attendrons jusqu'en 2019", a-t-il souligné.
Ces déclarations interviennent un mois après des révélations du quotidien Financial Times selon lesquelles l'Arabie saoudite allait repousser à 2019 l'entrée en Bourse d'Aramco, à hauteur de 5%, initialement prévue en 2018. Le quotidien expliquait que cette introduction était retardée en raison de doutes sur sa valorisation.
"L'entreprise est prête", a assuré M. al-Jadaan. "Ce qui n'est toujours pas certain, c'est si l'introduction en Bourse aura lieu à l'étranger et, si c'est le cas, où nous le ferions", a-t-il ajouté. Les grandes Bourses mondiales, comme New York, Londres et Hong Kong, espèrent toutes récupérer une part du gâteau. Mais le Wall Street Journal avait affirmé le 19 mars que l'introduction d’Aramco n'aurait lieu que sur la seule Bourse de Ryad et sur aucune autre grande place financière internationale.
L'introduction en Bourse d'Aramco est l'une des mesures phare du vaste plan de réformes enclenché en 2016 par le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane. Ce plan, appelé "Vision 2030", est destiné à diversifier l'économie saoudienne, trop dépendante du pétrole. À cause de la chute des prix du brut à partir de la mi-2014, Ryad a dû fortement réduire ses dépenses publiques.