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La façade de l'hôtel de ville de Garges-les-Gonesse, dans le val-d'Oise, incendié pendant les émeutes, le 29 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je fonce. L'essentiel c'est que la rentrée se fasse", assure à l'AFP Jean Touzeau, maire socialiste de Lormont, commune de 23.000 habitants en banlieue de Bordeaux.
Depuis l'incendie, le 29 juin, de l'école maternelle Condorcet, l'édile s'est lancé "dans une course contre la montre". "On est déjà à la moitié du temps imparti pour tout reconstruire. Chaque jour compte", poursuit le maire, qui "ne bougera pas" de sa ville cet été.
En France, près de 250 établissements scolaires ont été pris pour cible par les émeutiers, dont une dizaine d'écoles intégralement détruites.
Plusieurs villes ont lancé des cagnottes pour répondre à la demande de leurs habitants d'aider à financer les travaux.
C'est le cas de La Verrière (Yvelines), dont le maire Nicolas Dainville (LR) évalue à "près de 20 millions d'euros" les dégâts subis pour deux écoles incendiées.
À la rentrée, les 170 élèves de l'école élémentaire du Bois de l'Étang seront transférés dans l'école régionale du premier degré, située à 30 minutes à pied. Quant aux élèves de la maternelle Etang-des-Noës, partiellement brûlée mais inutilisable, ils seront accueillis dans un autre établissement resté intact.
"C'est mission impossible de reconstruire pour la rentrée", reconnaît le maire, qui table sur deux à trois ans de travaux et espère une aide de la Région pour financer les 150.000 euros nécessaires au transport des élèves vers leur école d'accueil.
"Le quotidien de nombreux élèves va être bouleversé. Les collectivités vont devoir trouver des solutions inédites comme installer des préfabriqués ou mobiliser des bus si la cantine a été détruite", admet Grégoire Ensel, président de la FCPE, première fédération de parents d'élèves. Il redoute toutefois que "le temporaire ne s'éternise pendant deux ou trois rentrées scolaires".
AFP/VNA/CVN