Après Helsinki, Trump invite Poutine à Washington

En pleine polémique sur le sommet d'Helsinki, Donald Trump persiste et signe: il a fait savoir jeudi 19 juillet qu'il avait invité Vladimir Poutine à Washington à l'automne afin de "poursuivre le dialogue" avec l'homme fort du Kremlin.

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Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine le 16 juillet à Helsinki.

Accusé par ses détracteurs, mais aussi nombre d'élus de son parti, de s'être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, le président américain s'en est pris avec virulence aux journalistes coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le "grand succès" de leur face-à-face.
Selon Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, des discussions sont "déjà en cours" pour une nouvelle rencontre, cette fois-ci dans la capitale fédérale américaine.
Martelant sa conviction que bien s'entendre avec M. Poutine était "une chose positive", M. Trump a ajouté sur la chaîne CNBC: "Si cela ne fonctionne pas, je serai le pire ennemi qu'il ait jamais eu".
Trois jours après le rendez-vous qui l'a mis en porte-à-faux avec les agences américaines de renseignement en raison de ses atermoiements sur l'ingérence russe dans la présidentielle, Donald Trump peine toujours à éteindre l'incendie.
"Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias "Fake News"", a-t-il tweeté, reprenant une expression particulièrement agressive qu'il avait déjà utilisée en 2017.
"J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé", a-t-il ajouté, citant, pêle-mêle, la lutte contre le terrorisme, "la sécurité pour Israël", les cyberattaques, les échanges commerciaux, l'Ukraine, la paix au Proche-Orient ou encore la R
épublique démocratique populaire de Corée.
Fait remarquable, M. Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant M. Trump, stigmatisant les "forces" aux 
États-Unis "prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions".
Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les 
États-Unis, le New START, devait expirer en 2021.
Pour le secrétaire d'
État américain Mike Pompeo, la conférence de presse Trump-Poutine a fait "beaucoup de bruit", sans que les médias n'apportent beaucoup d'"éclaircissements".
"Le président (Trump) avait pour objectif de rediriger deux pays qui avançaient sur un mauvais chemin (...), de créer un espace pour la communication et le dialogue et il y est parvenu", a-t-il estimé mercredi 18 juillet sur la chaîne catholique EWTN.

AFP/VNA/CVN

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