>>Publication d'un guide sur la lutte contre l'antisémitisme à travers l'éducation
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (gauche) et son homologue israélien Benjamin Netanyahu se serrent la main après des déclarations à Jérusalem le 19 juillet. |
M. Orban avait en effet été accusé d'avoir attisé l'antisémitisme dans son pays lors de la campagne lancée contre le milliardaire juif américain d'origine hongroise George Soros.
Le dirigeant hongrois et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont justifié l'alliance de leurs deux pays par un "socle patriotique" commun, malgré les critiques que soulève ce rapprochement en Israël.
"La Hongrie a une politique de tolérance zéro envers l'antisémitisme", a insisté M. Orban, avant son entretien avec M. Netanyahu, qui a salué notamment les millions de dollars investis par la Hongrie dans la rénovation de synagogues.
M. Netanyahu s'est rapproché des pays du groupe surnommé Visegrad (la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République Tchèque), dont les positions nationalistes irritent les autres pays de l'Union européenne.
Ce rapprochement diplomatique s'est notamment traduit en décembre par l'abstention de la Hongrie lors du vote à l'ONU qui a condamné la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme la capitale d'Israël.
Avec la République tchèque et la Roumanie, la Hongrie a également bloqué en mai une déclaration de l'UE critiquant la décision du président américain Donald Trump de déménager l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Pour une grande partie de la communauté internationale, Jérusalem-Est reste territoire occupé et les ambassades ne doivent pas s'installer dans la ville tant que le statut n'a pas été réglé par la négociation entre les deux parties.
"Vous avez défendu Israël à de nombreuses reprises dans les forums internationaux. Nous vous en sommes reconnaissants", a souligné M. Netanyahu.
M. Orban est arrivé mercredi soir 18 juillet en Israël, où il doit s'entretenir avec le président Reuven Rivlin, se rendre à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, et rencontrer l'un des deux grands rabbins.
Il se rendra également au Mur des Lamentations à Jérusalem-Est annexée et occupée. Mais, contrairement au protocole ordinaire des dirigeants européens en visite dans la région, aucun entretien n'est prévu avec des responsables palestiniens en Cisjordanie occupée.
Seul son Premier ministre adjoint, Zsolt Semjen, visitera l'église de la Nativité à Bethléem, sous contrôle de l'Autorité palestinienne, en Cisjordanie occupée.
Lors de la première visite en Hongrie depuis la chute du communisme en 1989 d'un chef de gouvernement israélien l'an dernier, M. Netanyahu avait dénoncé les exigences "absolument folles" de l'Union européenne concernant l'occupation israélienne en Cisjordanie, lors d'une conversation privée enregistrée.
AFP/VNA/CVN