>>Smartphones : Apple reprend sa couronne de premier fabricant en Chine
>>Apple dépasse 3.000 milliards d'USD en Bourse, une première
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L'intérieur d'un Apple Store à Pékin, le 27 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les ventes d'iPhone ont dépassé les 71 milliards d’USD, portées par la forte demande pour la gamme d'iPhone 13, notamment en Chine. En tout, le géant des technologies a dégagé un bénéfice net de 34,6 milliards d’USD, au premier trimestre de son exercice décalé. "Malgré la pandémie, nous avons atteint les plus hauts revenus de l'histoire d'Apple", s'est félicité le patron Tim Cook jeudi 27 janvier, lors d'une conférence aux analystes.
"Nous avons réalisé des records aussi bien dans les marchés développés qu'émergents et avons vu nos revenus croître dans toutes nos catégories, sauf les iPad, qui sont freinés par les difficultés sur la chaîne d'approvisionnement", a-t-il continué. Apple compte désormais 1,8 milliard d'appareils en utilisation dans le monde.
Les résultats du fabricant de l'iPhone étaient très attendus, à la lumière de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, causée par la forte demande en appareils et services connectés et les retards de production dans les usines à cause du COVID-19. "Nous pensons qu'Apple a vendu plus de 40 millions d'iPhone pendant la saison des fêtes, soit un record pour le groupe de Cupertino, malgré la pénurie", a estimé Dan Ives, un analyste de Wedbush. "La question des puces est temporaire, à notre avis."
Le moteur chinois
Apple, comme d'autres sociétés, avait dû revoir à la baisse ses objectifs de production pour la fin de l'année 2021, notamment pour l'iPhone 13, sorti à l'automne. Et Tim Cook avait indiqué en octobre que les problèmes d'approvisionnement pourraient coûter 6 milliards d’USD de revenus pendant la saison des fêtes. Mais le pire semble passé pour le groupe californien, qui table sur des difficultés moindres pour ce trimestre que le précédent. "Jusqu'à présent, Apple a mieux géré la pénurie que la plupart des entreprises", a noté Yoram Wurmser, analyste chez eMarketer.
La popularité des iPhone a notamment décollé en Chine, où Apple est redevenu le premier vendeur de smartphones du pays. C'est la première fois en six ans, d'après une étude de Counterpoint Research publiée jeudi 27 janvier. Les téléphones portables du groupe américain ont représenté 23% de ce marché au dernier trimestre, malgré un déclin des ventes de smartphones en général dans le pays (-9% sur un an).
Tim Cook s'est félicité que de nombreux Chinois aient changé de marque pour adopter un smartphone à pomme. "Les quatre téléphones qui se sont les mieux vendus dans les villes chinoises étaient des iPhone", a-t-il assuré.
Du côté des services, Apple a enregistré des recettes de 19,5 milliards d'USD sur la période écoulée, soit un bond de 24% sur un an. C'est sa deuxième activité en termes de revenus, loin derrière les iPhone, mais devant les accessoires connectés.
La pomme, la magie et le métavers
Pour 2022, aux États-Unis, eMarketer prédit des croissances du nombre d'utilisateurs de 3% pour Apple Music, 7,5% pour Apple Pay (paiement) et 9,7% pour Apple TV+, soit 38,7 millions d'abonnés prédits pour sa plateforme de streaming, loin derrière Netflix (177 millions), Disney+, Amazon Prime Video et HBO Max (93 millions).
"Nous estimons la valorisation de la branche des services à 1.500 milliards d’USD. Cette source de revenus annuels de quelque 75 milliards d’USD ne montre aucun signe de ralentissement", a ajouté Dan Ives. Apple s'attend néanmoins à une croissance moins impressionnante pour le trimestre en cours, à cause de la comparaison défavorable avec l'année 2021, quand "les confinements ont conduit à une augmentation du temps passé sur des services numériques", a précisé Luca Maestri, le directeur financier de l'entreprise.
Cette perspective n'a pas douché l'enthousiasme de Wall Street : le titre d'Apple s'appréciait de plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse. Outre la réponse à la pénurie, les investisseurs guettent aussi Tim Cook sur le métavers, cet univers parallèle, mélange de réalités augmentée et virtuelle (AR et VR), décrit comme le futur d'internet dans la Silicon Valley.
Le patron ne s'est pas exprimé sur les rumeurs d'un casque de VR en préparation pour cette année, mais il a indiqué qu'il voyait "beaucoup de potentiel dans cet espace" et qu'il y "investissait en conséquence". "Nous regardons de près les domaines qui sont à l'intersection des appareils, des logiciels et des services. C'est là que la magie se produit."
AFP/VNA/CVN