Appel à un accès sans entrave de l'aide à Gaza alors que la crise humanitaire s'aggrave

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi 8 avril à un accès immédiat et sans entrave de l'aide à la bande de Gaza, alors que le blocus israélien, qui dure depuis un mois, a aggravé la crise humanitaire et accentué les souffrances des civils dans l'enclave.

>> Le chef de l'ONU, choqué par les frappes israéliennes à Gaza, appelle au respect du cessez-le-feu

>> Une réduction du personnel de l'ONU à Gaza

>> Cessez-le-feu à Gaza : les ministres des AE égyptien et saoudien discutent par téléphone

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. 
Photo : Xinhua/VNA/CVN

"Plus d'un mois entier s'est écoulé sans qu'une goutte d'aide ne parvienne à Gaza. Pas de nourriture. Pas de carburant. Pas de médicaments. Pas de fournitures commerciales", a fustigé M. Guterres lors d'une conférence de presse. "Alors que l'aide s'est tarie, les vannes de l'horreur se sont rouvertes".

"Aucune aide humanitaire ne peut entrer à Gaza. Pendant ce temps, aux points de passage, les vivres, les médicaments et les abris s'accumulent, et les équipements vitaux sont bloqués", a-t-il déclaré aux journalistes.

Tous les points de passage restent fermés à l'aide et aux produits commerciaux entrant dans la bande de Gaza sur ordre d'Israël depuis le 2 mars. Il s'agit du plus long verrouillage de ce type depuis octobre 2023, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Citant une déclaration commune publiée lundi 7 avril par les chefs des agences humanitaires de l'ONU, le chef de l'ONU a réfuté les affirmations "selon lesquelles il y a maintenant assez de nourriture pour nourrir tous les Palestiniens de Gaza", estimant qu'elles étaient "loin de la réalité sur le terrain et que les produits de base ont atteint des niveaux extrêmement bas".

"Gaza est un champ de bataille et les civils sont pris dans une spirale de mort sans fin", a dénoncé M. Guterres.

Le chef de l'ONU a souligné qu'Israël, en tant que puissance occupante, a l'obligation sans équivoque, en vertu du droit international, d'assurer l'approvisionnement alimentaire et médical de la population et de maintenir les services de santé publique dans le territoire occupé. Cependant, "rien de tout cela n'est en train de se produire", a-t-il déploré.

M. Guterres a appelé à un accès humanitaire sans entrave et à la protection du personnel humanitaire en vertu du droit international, ainsi qu'à une enquête indépendante sur l'assassinat d'humanitaires, y compris de membres du personnel de l'ONU.

Il a réitéré ses appels à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et à un cessez-le-feu permanent.

"La voie actuelle est une impasse, totalement intolérable au regard du droit international et de l'histoire", a souligné M. Guterres. "Il est temps de mettre fin à la déshumanisation, de protéger les civils, de libérer les otages, d'assurer une aide vitale et de renouveler le cessez-le-feu".

Xinhua/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top