Dans un épais brouillard, les forces militaires ont défilé à New Delhi devant la présidente de l'Inde, Pratibha Patil, le Premier ministre Manmohan Singh et un parterre de personnalités parmi lesquelles le chef de l'État sud-coréen, Lee Myung-bak, invité d'honneur.
Environ 15.000 policiers montaient la garde dans la ville parsemée de barricades et de points de contrôle. Des soldats armés se tenaient dans des guérites improvisées, entourées de sacs de sable, tout au long des 8 km du parcours de la parade militaire. "La ville est complètement fermée mais la visibilité commence à être un problème", a déclaré un haut responsable de la police.
La sécurité était aussi renforcée dans les autres grandes villes, telles la capitale économique Bombay, visée par des attentats en novembre 2008.
La semaine dernière, l'Inde a décidé de renforcer les mesures de sécurité dans les aéroports en raison de possibles tentatives de détournement par des groupes proches d'Al-Qaïda.
L'alerte émanait du ministère indien de l'Aviation civile selon lequel des vols de la compagnie Air India, notamment, pourraient être la cible de groupes islamistes proches d'Al Qaïda ou du Lashkar-e-Taïba (LeT).
Installé au Pakistan, le LeT est accusé par l'Inde d'avoir perpétré les attentats de Bombay.
Avant le début de la cérémonie, les troupes indiennes et pakistanaises ont échangé des tirs le long de la frontière du Cachemire, région himalayenne divisée en 2 administrées d'un côté par New Delhi et de l'autre par Islamabad.
Un officier des forces indiennes paramilitaires, J.B. Sagwan, a accusé les troupes pakistanaises d'avoir ouvert le feu pour aider des rebelles à traverser la frontière et à pénétrer dans la zone indienne. L'incident, le troisième en un an, n'a pas fait de victime, selon cette source.
La fête de la république célèbre l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution indienne le 26 janvier 1950, après une période de transition suite à son indépendance des Britanniques en 1947.
AFP/VNA/CVN