>>Amazon: mobilisation internationale contre les "promos sur le dos des salariés"
>>Le "Prime Day" d'Amazon, des super-soldes devenues incontournables
>>Le PDG d'Amazon finalise son divorce avec un accord à 38 milliards de dollars
Une chaîne d'expédition d'Amazon à New York, le 5 février. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le groupe a réalisé un bénéfice net de 2,6 milliards de dollars pour la période d'avril à juin, à peine supérieur aux 2,5 milliards d'il y a un an et inférieur aux attentes du marché, a-t-il annoncé jeudi 25 juillet. "La livraison en un jour est désormais disponible pour les abonnés de Prime sur plus de dix millions de produits, et ce n'est qu'un début", s'est félicité Jeff Bezos, patron-fondateur d'Amazon, cité dans un communiqué.
Mais les investissements nécessaires pour proposer cette livraison rapide ont coûté à Amazon une réduction de sa marge, selon Charlie O’Shea, analyste chez Moody's. Il a noté cependant que c'était "un coût à court terme qui sera payant sur le long terme, et nécessaire stratégiquement pour offrir un avantage compétitif aux consommateurs par rapport à la distribution en dur". Le bénéfice par action d'Amazon est ressorti à 5,22 dollars, très inférieur aux attentes des analystes. Le titre perdait plus de 2% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.
Malgré la déception du marché, les analystes saluaient la décision de Jeff Bezos d'investir dans la livraison ultra-rapide. "Les grandes surfaces traditionnelles comme Walmart et Target ont accéléré leurs efforts au niveau de la vente en ligne et elles ont l'avantage de pouvoir offrir la livraison en magasin, pour les consommateurs qui veulent récupérer leurs achats rapidement", a relevé Neil Saunders, directeur de GlobalData Retail. Selon lui, "Amazon n'a pas vraiment cette possibilité donc il était obligé de répliquer en offrant une livraison plus rapide gratuitement".
"Cloud" à la rescousse
Le coût des ventes a augmenté de 123% en un an à 43 millions de dollars et ceux liés à la technologie et aux contenus de 37% à plus d'un milliard de dollars. L'analyste a estimé qu'à moyen terme Amazon pourrait réduire ses coûts en automatisant encore davantage ses entrepôts et ses systèmes de livraison, tandis que ses concurrents traditionnels devront eux aussi proposer des services encore plus rapide pour rester dans la course.
"Cela va aussi leur coûter cher mais, contrairement à Amazon, ils n'ont pas de divisions très lucratives pour amortir l'érosion de leur marge, comme le +cloud+", a ajouté Neil Saunders. Les ventes totales de la société ont progressé de 20% à 63,4 milliards de dollars, dans la tranche haute de ses propres prévisions, portées notamment par ses activités de "cloud", d'abonnement à son service de livraison et de vidéo Prime, et de publicité en ligne, toutes en hausse de 37% sur un an.
Son service d'informatique dématérialisée AWS a notamment engrangé 8,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, conformément aux attentes. La publicité en ligne a dégagé plus de 3 milliards de dollars de revenus, avec une progression qui est un signe de bonne santé même si la croissance semble se stabiliser: sur la même période de 2018, cette branche avait bondi de 132%.
AFP/VNA/CVN