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Le joueur de go sud-coréen Lee Se-Dol opposé à l'ordinateur AlphaGo, à Séoul, le 12 mars 2016. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
AlphaGo l'a de nouveau emporté face au Chinois Ke Jie, 19 ans, dans la dernière partie d'une série de trois matchs disputés cette semaine à Wuzhen, dans l'Est de la Chine.
Mais selon son développeur DeepMind Technologies, une filiale de Google spécialisée dans l'intelligence artificielle et située à Londres, ces trois parties sont les dernières qu'AlphaGo jouera contre un humain.
Désormais, les informaticiens à l'origine du logiciel vont s'attaquer "à relever de nouveaux défis et développer des algorithmes qui pourront un jour aider les chercheurs à résoudre certains des problèmes les plus complexes auxquels nous faisons face" dans le domaine médical notamment, a expliqué Demis Hassabis, le fondateur de DeepMind.
AlphaGo avait déjà fait sensation l'an dernier en battant le grand du jeu de go maître sud-coréen Lee Se-Dol par quatre parties à une. C'était la première fois qu'un logiciel écrasait un joueur chevronné lors d'un match entier.
La victoire d'AlphaGo avait été saluée comme une percée technologique pour les ordinateurs, désormais capables non seulement de conduire des voitures mais aussi d'aider l'humanité à résoudre quelques-uns des problèmes scientifiques, techniques ou médicaux les plus ardus. AlphaGo est ainsi doté d'algorithmes qui lui permettent d'apprendre de ses expériences.
Déjà en 1997, le champion du monde d'échecs Garry Kasparov avait été vaincu par l'ordinateur Deep Blue d'IBM.
Mais le défi pour la machine semblait bien plus relevé au jeu de go, dans lequel deux adversaires tentent d'occuper le plus d'espace sur un plateau quadrillé en plaçant alternativement des pierres noires et blanches.
La taille du tablier (19 lignes sur 19) offre un nombre incalculable de configurations possibles - davantage qu'il y a d'atomes dans l'univers - et le déroulement du jeu obéit à des concepts stratégiques qui vont au-delà du simple calcul mathématique, aussi puissant soit-il.
Ce qui signifie que l'intuition et la créativité sont essentielles pour gagner à très haut niveau. Deux domaines dans lesquels l'humain, croyait-on, était nécessairement supérieur à la machine.