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>>Allemagne: Dortmund s'impose en patron et renforce sa première place
Le buteur polonais du Bayern Robert Lewandowski (gauche) à la lutte avec le défenseur de Dortmund Achraf Hakimi, le 9 novembre à Munich. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette victoire avec la manière dans la 11e journée de Bundesliga, trois jours après la qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions, va donner du crédit à l'entraîneur par intérim "Hansi" Flick. Et du coup du répit aux dirigeants, moins sous pression pour trouver un nouveau coach.
Au classement, le club bavarois revient provisoirement à un point du leader Mönchengladbach, qui peut cependant reprendre un peu le large dimanche 10 novembre à domicile contre Brême. Dortmund, qui a été dominé dans tous les compartiments du jeu, recule en cinquième position, provisoirement à trois points du leader et à deux du Bayern.
La suprématie sur le football allemand ne souffre aucune discussion : Dortmund a été humilié lors de ses trois derniers déplacements en championnat à l'Allianz Arena : 6-0 en 2018, 5-0 en avril dernier, et donc 4-0 samedi.
Mentalité de guerriers
Le cannibale Lewandowksi a marqué ses 15e et 16e buts (1-0, 17e et 3-0, 76e) en 11 journées de Bundesliga. Serge Gnabry a doublé la mise en début de deuxième période (2-0, 47e). Et Mats Hummels, sous la pression, a marqué contre son camp le but du KO à la 80e minute (4-0).
"Le Bayern Munich était nettement meilleur que nous", a admis l'entraîneur de Dortmund Lucien Favre : "meilleur dans la prise de balle, dans le rythme, dans la technique, dans les passes, dans le mouvement. Beaucoup de joueurs n'étaient pas dans le match."
À l'inverse, le Bayern a semblé ressusciter après le premier but de Lewandowski. Si le malheureux Kovac a regardé le match, il n'a pas dû reconnaître ses joueurs. Son ex-adjoint Flick avait écarté de l'équipe les artistes Thiago et Coutinho, et insisté sur les valeurs historiques du Bayern, au premier rang desquelles la mentalité de guerriers.
"Au bout de dix minutes, nous avons clairement montré que nous étions là pour gagner", a déclaré Thomas Müller, auteur de deux passes décisives. Interrogé sur les propos martiaux du directeur sportif de Dortmund Michael Zorc, qui avait réclamé à ses joueurs "un match d'hommes", Müller a ironisé : "Oui, ça nous a un peu aiguillonnés".
Le mystère Wenger
Le milieu britannique de Dortmund Jardon Sancho (droite) à la lutte avec le milieu du Bayern Davies Alphonso, le 9 novembre à Munich. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Martyrisé, le BVB a tiré une fois au but (contre 18 pour le Bayern!), et a eu constamment du mal à relancer. La sortie prématurée après 36 minutes de Jadon Sancho, le feu-follet de l'attaque, a pesé lourd. D'autant que le capitaine et leader d'attaque Marco Reus, qui revient de maladie, n'est entré qu'à l'heure de jeu, alors que le score était déjà de 2-0.
Ce triomphe ne va toutefois pas résoudre la question de l'entraîneur. Samedi soir après le match, le patron du club Karl-Heinz Rummenigge a clairement fait comprendre qu'il n'était pas intéressé par la candidature d'Arsène Wenger, contrairement à ce que le Français avait lui-même affirmé.
"Je crois qu'il y a un malentendu réciproque, j'en suis désolé", a déclaré Rummenigge, "Nous allons probablement nous parler au téléphone dans un avenir proche et éclaircir les choses".
Pour l'heure, plus aucun candidat n'émerge, et la réussite de Hansi Flick lui assure probablement quelques semaines de tranquillité.
Dans les autres matches, le RB Leipzig a impressionné en s'imposant 4-2 à Berlin contre le Hertha, pour se hisser en deuxième position, grâce à une meilleure différence de buts que le Bayern. Leipzig vient de marquer 20 buts en quatre matches toutes compétitions confondues.