Allemagne : la grève des trains se poursuit, un recours de la Deutsche Bahn rejeté

La grève nationale des trains en Allemagne, la troisième en un mois, se poursuit après qu'un recours judiciaire en référé de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn contre le syndicat GDL a été rejeté jeudi soir 2 septembre.

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Des trains à l'arrêt près de la gare de Munich, le 1er septembre en Allemagne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une demande d'injonction en référé avait été déposée devant le tribunal du travail de Francfort-sur-le-Main pour tenter de faire cesser un mouvement qui a démarré mercredi dans le fret et jeudi 2 septembre à deux heures du matin pour le trafic de passagers, avait indiqué le transporteur public.
Mais dans la soirée, les juges ont rejeté cette demande, selon une porte-parole du tribunal, ce qui entraîne la poursuite de la grève.
La Deutsche Bahn a néanmoins décidé de porter sa requête en deuxième instance, a précisé une porte-parole de la compagnie.
Selon le tribunal de Francfort, elle devrait être examinée "probablement" vendredi 3 septembre à partir de 08h30 GMT.
"Les grèves ne sont autorisées que si elles s'inscrivent dans le cadre de la loi applicable", mais "à notre avis, ce n'est pas le cas avec les grèves de GDL", assurait avant l'examen de la requête Martin Seiler, directeur du personnel de l'entreprise, cité dans un communiqué.
Le groupe ferroviaire a annoncé mercredi soir 1er septembre une offre améliorée au syndicat des conducteurs de trains GDL, consistant en une hausse de 3,2% des salaires, versée en deux tranches à compter seulement de l'an prochain. La durée de la convention collective à venir serait raccourcie de 40 à 36 mois. Enfin, une prime "coronavirus" s’échelonnant entre 400 et 600 euros pourrait être versée, une autre revendication de GDL.
Cette offre est "inacceptable", avait rétorqué jeudi 2 septembre le dirigeant du syndicat GDL, Claus Weselsky, à la télévision publique allemande, ajoutant : "la mauvaise nouvelle pour les clients du rail : la grève continue".
Comme lors des précédentes grèves, la compagnie compte assurer un plan de circulation alternatif, revenant à proposer 25% du trafic normal sur les liaisons longues distances et 40% sur les liaisons régionales et locales. Mais il existe de fortes différences entre régions.
L'est du pays et quelques grandes métropoles, notamment Francfort à l'ouest, sont les plus touchés par le mouvement, selon la Bahn.
Dans le fret, plus de 200 trains étaient à l'arrêt mardi matin 31 septembre, pénalisant un peu plus des clients industriels déjà en difficultés pour faire tourner leurs usines en raison de pénuries persistantes de composants.
La grève affecte aussi les chaînes de livraison et d'approvisionnement avec les pays voisins en Europe.
Le syndicat GDL veut poursuivre le mouvement jusqu'à mardi matin 7 septembre, ce qui en ferait la plus longue grève depuis des années.
Il s'agit du troisième mouvement social des conducteurs de trains de la compagnie publique depuis le 10 août.
La chancelière allemande en fin de mandat, Angela Merkel, espère qu'une "issue satisfaisante pour toutes les parties soit rapidement trouvée" dans ce conflit social, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.
Le ministre de l'
Économie, Peter Altmaier, a lui déclaré ne pas vouloir s'immiscer dans la négociation, tout en rappelant que "l'économie allemande est dans une phase de reprise très décisive".

AFP/VNA/CVN

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