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Un rapport parlementaire veut s'attaquer à la malbouffe et ses conséquences sur la santé. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Ce rapport est le fruit du travail d'une commission d'enquête, présidée par Loïc Prud'homme, député La France Insoumise (LFI), sur l'alimentation industrielle qui a conduit une quarantaine d'auditions en quatre mois. "En 2030 on estime qu'il y aura au moins 30 millions de personnes obèses ou en surpoids en France: c'est un problème de santé publique", déclare Michèle Crouzet, rapporteure de la commission et députée LREM.
"Il n'est pas trop tard pour ne pas en arriver là et sauvegarder une alimentation saine et durable", juge-t-elle. Le rapport doit être voté en commission mercredi 26 septembre. Premier axe de propositions: limiter "réglementairement" la teneur en sel, en sucres et en acides gras saturés des aliments transformés, qui favorise des maladies chroniques, notamment cardio-vasculaires.
Alors que "30% des apports quotidiens en sel viennent du pain en France" souligne Mme Crouzet, le rapport veut rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine, déjà préconisée par l'Anses depuis 2002 - en visant 16 grammes dans trois ans.
Le rapport préconise également de ramener à 48 le nombre des additifs utilisés dans les plats cuisinés notamment, contre 338 autorisés au total, d'ici à 2025, comme c'est déjà le cas dans l'alimentation bio. Deuxième axe: renforcer "l'éducation à l'alimentation", dès trois ans, en rendant cet enseignement obligatoire au plus tard dans l'année scolaire 2019-2020.
Le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d'enseignement en faveur d'une "alimentation saine, équilibrée et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire", indique le rapport.
Des commissions des menus devront obligatoirement être mises en place au sein des établissements scolaires, avec la participation de parents et des élèves. Les cuisiniers de la restauration collective devront être mieux formés afin d'"améliorer la qualité des repas servis en milieu hospitalier" et de "lutter contre la dénutrition des personnes âgées en Ehpad".
Alors que "les personnes qui ont le moins de moyens sont les premières atteintes par l'obésité", dit Mme Crouzet, des coupons pourraient être délivrés par les Caisses d'allocations familiales (Caf) pour leur permettre de consommer plus de fruits et légumes frais.
AFP/VNA/CVN