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>>Maintenir un taux de natalité raisonnable
Depuis le lancement du Programme de démographie et de planning familial en 1961, le taux moyen d’enfants par femme est passé de 6,4 enfants en 1960 à 2,05 enfants en 2012, alors que dans le monde, il est passé de 5 à 2,5 sur la même période.
Baisse de la fécondité dans certaines villes et provinces
Depuis 1990, le taux de fécondité a amorcé un déclin rapide. En 2006, le Vietnam a atteint et fixé son taux de fécondité à 2,1 enfants par femme (taux qui permet le renouvellement des générations), lequel reste depuis toujours inférieur.
La transition démographique étant désormais terminée, il est nécessaire pour l’avenir du pays de maintenir le taux de fécondité au seuil du renouvellement des générations. |
Photo : Quang Châu/CVN |
Le taux de fécondité dans les zones rurales est de 2,14 enfants par femme, contre 1,8 pour les citadines. Celui sur les hauts plateaux du Centre (Tây Nguyên) est le plus élevé - 2,65 enfants par femme -, à comparer aux 2,24 enfants par femme sur les hautes terres du Nord et aux 2,11 pour le delta du fleuve Rouge.
Ce taux est de 1,69 enfant par femme dans le Sud-Est du Vietnam, de 1,84 dans le delta du Mékong et de 1,33 à Hô Chi Minh-Ville (en 2012).
L'expérience des pays ayant terminé leur transition démographique a montré que s’il est difficile d’atteindre le seuil de remplacement, il est encore plus compliqué de le maintenir.
Pendant un demi-siècle, la plupart des pays européens ont mis en œuvre des politiques de stimulation démographique : augmentation des subventions (services de santé, éducation, emploi, logement, etc.) pour les femmes enceintes, prime à la naissance… Pourtant, leur taux de natalité continue de baisser.
En Asie, le vieillissement de la population commence aussi à s’élargir dans certains pays (Corée du Sud, Singapour, Thaïlande...). Cela entraîne une pénurie de ressources humaines et une baisse de la productivité du travail.
Chaque couple devrait avoir deux enfants
Des enfants de la région montagneuse. |
Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Viêt Tiên, a déclaré que pour maintenir les résultats obtenus, le Vietnam ne pouvait pas exclure la dimension démographique. Le développement durable du pays dépend de l’envergure, de la structure de la population. La mission du ministère de la Santé, en particulier du Département général de la démographie et du planning familial, consiste à ajuster activement le rythme d’accroissement de la population.
Par conséquent, le ministère de la Santé a changé le slogan «Chaque couple devrait avoir 1-2 enfants» par «Chaque couple devrait avoir deux enfants». Tout est dit.
La stratégie de la population et de la santé reproductive pour la période 2011-2020 a fixé l'objectif d'ajuster activement le taux d’accroissement de la population, avec un taux de fécondité devant osciller entre 1,8 et 2 enfants par femme selon les zones.
Selon le Pr-Dr Nguyên Dinh Cu, ancien directeur de l'Institut de la population et des affaires sociales (Université d'économie nationale), en vue des nouveaux défis démographiques, le Vietnam devrait revoir sa politique de diminution de la fécondité et la remplacer par une politique de stabilisation démographique. Pour parvenir au renouvellement durable des générations, il faut se concentrer sur l'amélioration de la qualité des ressources humaines, l’équilibre du ratio des sexes à la naissance et la qualité des soins pour les personnes âgées.
Quang Châu/CVN