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Airbus A31 du groupe Air Azur, décolle de Lille, le 25 août 2017. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"La compagnie Aigle Azur a été placée ce jour en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce d’Évry", indique un communiqué de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) transmis lundi soir 2 septembre, soulignant "les difficultés de trésorerie rencontrées par la compagnie depuis plusieurs mois".
"L'État est mobilisé pour accompagner la recherche de la meilleure solution possible pour préserver l’emploi et assurer la continuité de l’activité économique", assure la DGAC.
Plus tôt dans la journée, les membres du comité d'entreprise qui s'étaient réunis avaient indiqué qu'Aigle Azur était "en cessation de paiement suite à plusieurs années d'errance liées à de nombreuses décisions stratégiques inadaptées".
Cette décision lui permet à ce stade de maintenir son activité, une semaine après un spectaculaire coup de force d'un actionnaire, Gérard Houa.
"Il est probable que la date limite de dépôt des offres soit fixée autour du 15 septembre 2019", ajoutent-ils, déplorant que "ce dépôt de bilan arrive tardivement (...) et va limiter la recherche de repreneurs".
"Plusieurs repreneurs potentiels" ont cependant exprimé un intérêt, selon eux. Parmi eux se trouvent Gérard Houa, Air France ou encore Lionel Guérin, ancien directeur général délégué d'Air France, a-t-on affirmé de sources syndicales.
Aigle Azur compte 1.150 employés, dont 350 en Algérie.
Une soixantaine de salariés inquiets pour leur avenir se sont rassemblés dans le calme pendant le CE devant le siège de l'entreprise situé près de l'aéroport parisien d'Orly pour faire part de leur "perte de confiance totale" dans le Pdg Frantz Yvelin, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On espère surtout qu'il y ait un repreneur. Il faut passer par le redressement judiciaire, simplement pour avoir nos salaires", explique, fataliste, Lilas, une programmatrice de vols qui n'a pas voulu donner son nom. "Ce serait dommage de perdre une compagnie qui fait 300 millions d'euros de chiffre d'affaires et a des droits de trafic vers l'Algérie que même Air France n'a pas".
"La déclaration de cessation de paiement a été faite par l'administratrice provisoire", Hélène Bourbouloux, a précisé Martin Surzur, président du Syndicat de pilotes SNPL d'Aigle Azur et membre du CE.
AFP/VNA/CVN